Lors de son discours spécial prononcé ce vendredi, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a réagi aux commentaires polémiques formulés récemment par le docteur Rifoe lors d'une émission sur Equinoxe TV.

Rappelons que lors d'un débat sur la chaîne, le représentant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) avait déclaré qu'un coup d'État pourrait se produire au Cameroun uniquement si le MRC venait à prendre le pouvoir. Il avait argumenté que l'armée camerounaise ne tolérerait jamais qu'un parti dont les membres qualifient les forces de sécurité de "milice" puisse gouverner. Ces commentaires ont profondément choqué Maurice Kamto, qui a tenu à rappeler l'engagement de son parti envers l'armée camerounaise.

Le président du MRC a souligné que, malgré le jeune âge de son parti, ils avaient réussi à organiser une campagne de don de sang en faveur des soldats engagés dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. De plus, il a rappelé qu'il avait personnellement travaillé sur des questions de sécurité en collaboration étroite avec l'armée camerounaise pendant 17 ans. Il a également noté l'absence de réaction de la part du RDPC face à ces commentaires controversés, qualifiant ce silence de complice.

Maurice Kamto a appelé la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC), l'Union Africaine (UA) et les Nations Unies à prendre en compte ce qu'il a qualifié de "préparation ouverte d'un coup d'État contre le candidat du MRC qui prendra le pouvoir des mains du RDPC". Tout en reconnaissant que certaines personnes au sein de l'armée camerounaise servent les intérêts du régime en place, il a tenu à saluer le courage des soldats qui veillent à la sécurité des citoyens jour et nuit.

Maurice Kamto a également profité de l'occasion pour appeler les Camerounais à se mobiliser massivement pour s'inscrire sur les listes électorales en vue des prochaines élections, dans l'espoir de mettre fin au règne du RDPC au pouvoir. Il a exprimé sa tristesse à l'égard de l'assassinat de Madame Suzanne Zamboue, épouse du coordinateur national du MRC, actuellement incarcéré et condamné à 7 ans de prison à la suite des manifestations pacifiques organisées en 2020 par le MRC pour réclamer la restitution de sa victoire présumée volée en 2018, ainsi que la punition des auteurs de détournements de fonds alloués à l'organisation de la CAN.