Au moment où le Cameroun s’apprête à commémorer le cinquantenaire de l’Etat unitaire, il est judicieux de se remémorer de ceux qui ont joué un rôle prépondérant pour le franc succès des assises de Foumban.
ENGAGÉ de première heure dans la cause de l’indépendance du Cameroun anglophone et de la réunification avec le Cameroun oriental, il tient un discours volontariste qui prouve toute sa détermination à travailler pour que cesse la partition du pays, le 1er janvier 1960, lors de l’indépendance du Cameroun français. C’est aussi lui qui conduit la délégation du Southern Cameroon à la conférence décisive de Foumban en 1961, lorsque le projet de constitution fédérale est débattu. Suite aux désaccords sur la question de la réunification, Foncha quitte le Kamerun National Congrès (Knc) et crée aussitôt le Kamerun National Democratic Party (Kndp) dont il assume la présidence. Un parti favorable à la réunification avec le Cameroun français. Il est à la tête d’un mouvement de jeunes intellectuels camerounais, francophones et anglophones, dont l’unique rêve est de reconstituer le pays dans ses frontières avant même l’indépendance. Pendant que l’impatience de voir les deux parties du pays à nouveau réunies gagne du terrain.
Dans la perspective de cette autonomie du versant anglophone, les acteurs politiques des deux Cameroun se rencontrent de manière formelle à Bamenda, Foumban et Yaoundé, en juin, juillet et août 1961 avec à leur tête, le président du Cameroun francophone, Ahmadou Ahidjo, et le premier Ministre du Cameroun Anglophone, John Ngu Foncha, pour peaufiner les clauses de la Réunification. Le 1er octobre 1961, l’indépendance du Cameroun anglophone est proclamée et la Réunification des deux Cameroun est aussitôt actée. Pour autant, l’élan vers la reconstitution d’un Cameroun « un et indivisible » ne s’arrête pas. Et dès 1972, un référendum est organisé pour supprimer la forme fédérale et instaurer un État unitaire