Depuis le 21 septembre 2015, Emmanuel Etoundi Oyono est hors du Cameroun. D’après le quotidien Emergence qui révèle l’information dans son édition de ce lundi 26 octobre 2015, il n’est pas revenu au pays depuis qu’il a conduit une délégation à Amsterdam au Pays-Bas en vue de la réception administrative d’une pilotine (un navire de servitude), prévu le 25 septembre 2015.
Le journal, s’appuyant sur une source interne au PAD fait savoir que le patron du Port Autonome de Douala qui aurait pris 25 jours d'absence n’a même pas assisté à cette cérémonie, contrairement aux trois autres membres de la délégation qui sont même déjà de retour au pays.
Le Directeur des Ressources Humaines a été le dernier à regagner le Cameroun, c’était le week-end du 17 octobre 2015, sur instruction du Ministre des Transports. Selon une source que cite le journal, le patron des Transports ne comprenait pas qu’un responsable d’un poste opérationnel reste aussi longtemps à l’extérieur du pays. D’autres spéculations sont faites au sujet de l’itinéraire plutôt «curieux» mentionné sur le billet d’avion d’Etoundi Oyono, à savoir : Douala-Paris-Amsterdam-Dubaï alors que tous les autres s’arrêtaient à Amsterdam.
Mais les sources familiales approchées par Emergence indiquent que le Directeur Général du Port Autonome de Douala a été hospitalisé en France, où il aurait subi une opération chirurgicale à l’Hôpital américaine de Neuilly. Sorti quelques jours après son passage sur le billard, il serait de repos.
Certainement à son hôtel habituel, Porte Maillot, selon des sources au PAD. Les mêmes sources ont fait savoir au journal que le patron du PAD a fait parvenir via son garde du corps, un certificat médical au Tribunal Criminel Spécial (TCS) de Yaoundé où il était attendu mercredi dernier.
Mais vérification faite, Emergence a appris que l’affaire n’a pas encore été enrôlée au greffe. Mais le dossier relatif à sa gestion du temps où il était encore Directeur Général de la Société de Recouvrement des Créances du Cameroun (SCR) aurait été relancé par les détracteurs d’Etoundi Oyono.
L’affaire serait dans sa phase d’instruction. Le journal évoque aussi les mauvais rapports qu’entretiennent le Dg du Pad et l’actuel Garde des sceaux, Laurent Esso, depuis le moment où ce dernier occupait le poste de Secrétaire général de la Présidence de la République.
L’opposition entre les deux hommes avait donné lieu à l’affaire Bibi Ngota (journaliste mort en prison en 2010). Oyono aurait perdu la sérénité depuis l’arrivée de son «ennemi» à la tête du Ministère de la Justice en décembre 2011.