En ce moment, sur le chantier du stade annexe n°2 à Yaoundé, les travaux vont au ralenti. La cause, c’est le mouvement d’humeur des ouvriers qu’on y observe depuis le vendredi 12 août dernier. Il s’agit en fait des employés qui ont en charge le gros œuvre de cet ouvrage. «Nous devrions percevoir nos salaires depuis le 25 juillet 2016. Les chefs nous ont demandé de patienter jusqu’au 2 août 2016. Depuis lors, nous allons de rendez-vous en rendez-vous. Nous sommes fatigués d’attendre. Nous avons des familles à nourrir», a déclaré un de ces ouvriers qui a requis l’anonymat. Il faut comprendre que les travaux de gros œuvre portent sur les gradins, les murs, les édifices en béton.
«Il est 14 heures le mardi 16 août 2016. Les ouvriers forment des groupuscules sur le chantier, un seul sujet à l’ordre du jour: le paiement de leurs salaires. Ils ont arrêté toute activité depuis vendredi. Cette nuit-là les ouvriers de l’équipe de nuit ont séquestré les deux comptables et la secrétaire du chef de chantier de la société ILS», raconte le quotidien Le Jour édition du 18 août 2016.
Une source du journal rapporte que «le chef chantier a appelé la police. À 23 heures nous avons reçu la visite des hauts responsables de la police qui ont voulu embarquer disant que nous n’avons pas le droit de faire la grève. Nous devons continuer à attendre et ne pas régler les problèmes nous-mêmes. Ils ont promis que tout serait réglé mardi au plus tard. Depuis le matin, aucune nouvelle».