Actualités of Sunday, 7 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Stratégie : Paul Biya a bouclé sa succession en 2018, surprise totale

Maurice Kamto dénonce la mauvaise gouvernance du Cameroun sur tous les plans Maurice Kamto dénonce la mauvaise gouvernance du Cameroun sur tous les plans

Depuis quelques mois, des sources proches du Palais de l’Unité annoncent une guerre de succession dans le sérail. Plusieurs camps s’opposeraient pour la conquête du pouvoir après le décès du président de la République. Et pourtant à en croire le président du Mouvement pour la présidence du mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Paul Biya ne s’intéresse plus à la gestion des affaires publiques. L’élection de 2018 était-il un moyen pour l’homme Lion d’organiser sa succession de son vivant ? La question mérite d’être posée puisque le lendemain de son élection Paul Biya a confié officiellement presque tous ses pouvoir à son secrétaire général Ngoh Ngoh.

Maurice Kamto se demande pourquoi Biya s’était encore porté candidat à cette élection s’il savait qu’il n’allait pas gouverner le Cameroun.
« Sa candidature à l’élection présidentielle de 2011 était déjà de trop. Je ne parle pas de celle de 2018 et de sa confiscation du pouvoir en dépit de son échec électoral.

Ce fut une catastrophe pour le pays, car en 2018, en effet, il montrait déjà des signes patents de grande fatigue et un certain désintérêt pour l’exercice du pouvoir au quotidien, comme le montre bien la délégation permanente de signature au Secrétaire General de la Présidence de la République, sans limitation d’objet ni de durée, par le décret n° 2019/043 du 5 février 2019, qui constitue une violation flagrante de la Constitution de notre pays. Pourquoi s’était-il porté candidat à l’élection présidentielle de 2018 pour transférer ainsi le pouvoir à une personnalité non élue par le peuple camerounais, trois mois seulement après son élection et sa prestation de serment ? », s’est interrogé le président du MRC.

Maurice Kamto dénonce la mauvaise gouvernance du Cameroun sur tous les plans. Le pays serait pris en otage par des dirigeants adeptes de pratiques mafieuses.
« Mais ceux qui prétendent diriger le pays n’en ont cure. Les scandales s’enchaînent et à des prolongements jusque dans les pays voisins. L’affaire SAVANNAH ENERGY montre le niveau d’effondrement de notre pays, où même la Présidence de la République, c’est-à-dire là où se trouve le cœur battant de l’Etat, est devenue le lieu des pratiques de type maffieuses et des comportements les plus sordides. Une génération de dirigeants impréparés et avides, dépourvus de conscience nationale et d’idéal patriotique a transformé la Cameroun, comme qui dirait, en une « République de copains et de coquins », a-t-il déclaré.