Actualités of Friday, 13 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Subvention suspecte à l’EPC : tension au sein de l’église, le pasteur désavoué

Il justifie cette démarche par la saisie de tous les comptes de l’église Il justifie cette démarche par la saisie de tous les comptes de l’église

L’Eglise presbytérienne Camerounaise (EPC) s’est abstenue de se prononcer sur le scandale de 400 millions dans lequel son secrétaire général est cité. En effet des courriers échangés par ce haut responsable de l’église et la présidence de la République ont fuité sur les réseaux sociaux.

Les internautes ont appris que l’EPC sollicitait une subvention de plus de 400 millions de francs CFA pour payer ses dettes et entretenir son siège. Chose curieuse, le pasteur auteur de la lettre a souhaité que la subvention soit versée sur son compte bancaire personnel.

Il justifie cette démarche par la saisie de tous les comptes de l’église. Paul Biya à travers le secrétaire général de la présidente a autorisé le paiement de cette subvention. Au sein de l’opinion, c’est l’incompréhension. Des voix se sont levées pour dénoncer le mode de paiement qui est tout sauf transparent.

Ces dénonciations se font même au sein de l’église selon les révélations du journal chrétien La Croix Afrique. Plusieurs membres de l’Eglise presbytérienne camerounaise trouvent suspect le paiement dune subvention destinée à l’église sur le compte personnel d’un pasteur.

« Plusieurs membres de cette Église se sont alors offusqués de telles pratiques surtout depuis qu’il a été révélé que ces montants ont été versés sur le compte personnel du secrétaire général.

« C’est maladroit de la part du secrétaire général de l’EPC de procéder ainsi », commente Tafu Siméon, un juriste fiscaliste chrétien membre l’EPC. « Une institution comme l’Église presbytérienne camerounaise qui a plus de 150 ans d’existence doit pouvoir trouver, dans la situation qui semble être la sienne, si l’on s’en tient aux termes de la lettre du pasteur Secrétaire général, une solution adéquate pour recevoir des fonds publics octroyés. Et non de les recevoir sur le compte personnel d’un tiers », lit-on dans le journal.