Cette semaine, le président de la République Paul Biya a été représenté au Tchad lors de la prestation de serment de Mahmat Idriss Deby par le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji. Le chef de l’Etat fait peu de déplacements dans les pays africains et affecte généralement cette tâche au premier ministre Joseph Dion Ngute. Pour certaines missions spéciales, il dépêchait également par moment le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh considéré par certains médias comme le « vice-président » du Cameroun.

La présence de Paul Atanga Nji à Ndjamena fait croire à certains analystes que le ministre « Moulinex » est dans les bonnes grâces du chef de l’Etat et pourrait figurer en tête de liste des dauphins prétendant au poste présidentiel.
Si l’information se confirmait, Atanga Nji rallongerait la liste des cadres du parti qui se battent déjà pour la succession de Paul Biya. Depuis plusieurs années la presse attribue des intentions politiques à Franck Biya, le fils ainé de Paul Biya. L’épouse du président de la République et Ferdinand Ngoh Ngoh aussi auraient créé un clan puissant pour continuer par gérer le pays même après Paul Biya. Un autre clan serait dirigé par le ministre des finances Paul Motaze et comprendrait des personnalités comme le directeur du cabinet civil de la présidence de la République Mvondo Ayolo et le ministre de la justice Laurent Esso.

Ces derniers temps le ministre de l’administration territoriale est au cœur de nombreuses polémiques. Personnalité controversée très mal notée par les chancelleries occidentales, Atanga Nji oppresse les partis politiques de l’opposition et attise les tensions entre les militants du PCRN.

Paul Biya apparu en bonne santé le 20 mai n’affiche aucune envie de laisser le pouvoir du haut de ses 91 ans. Pour ses fanatiques, il demeure le candidat naturel du parti de la flamme.