Succession 2025 et liste électorale : panique à bord au RDPC, le message aux Sections extérieures du RDPC

À l'approche des prochaines échéances électorales au Cameroun, le paysage politique s'anime d'une manière inhabituelle. Une note interne du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir depuis 1982, a récemment fuité, révélant une inquiétude croissante au sein de ses rangs. Cette situation a immédiatement suscité des réactions de l'opposition, notamment de Me Hippolyte Meli Tiakouang, qui y voit un signe de faiblesse du parti au pouvoir.


La note, adressée aux présidents des sections extérieures du RDPC, demande un rapport détaillé sur les inscriptions électorales avant le 15 octobre 2024. Les informations requises comprennent :

- Le nombre total d'inscrits dans chaque antenne ELECAM
- Le pourcentage de militants et sympathisants du RDPC parmi ces inscrits
- La liste nominative des militants et membres des bureaux inscrits
- La liste de ceux qui ne sont pas encore inscrits, avec les raisons de cette "défaillance"

Cette demande inhabituelle de données précises suggère une volonté du RDPC de cartographier minutieusement son électorat potentiel, peut-être en prévision de difficultés à venir.


Me Hippolyte Meli Tiakouang, figure de l'opposition, a rapidement réagi à cette fuite. Dans un commentaire cinglant, il déclare : "UNE PREMIÈRE : LE RDPC NE PARVIENT PLUS À DISSIMULER SA PEUR DE PERDRE LE POUVOIR". Il interprète cette note comme un aveu de faiblesse du parti au pouvoir, habituellement sûr de sa victoire.


Tout en se réjouissant de ce qu'il perçoit comme un affaiblissement du RDPC, Me Tiakouang appelle à la prudence. "Nous devons rester très vigilants car le RDPC prépare un coup avec cette sortie désespérée", avertit-il. Il exhorte les partisans de l'opposition à s'inscrire "plus massivement dès le 2 janvier 2025" pour accentuer la pression sur le parti au pouvoir.


Cette situation inédite soulève des questions sur l'avenir politique du Cameroun. Le RDPC, au pouvoir depuis 42 ans, fait-il face à un véritable risque de perdre sa mainmise sur le pays ? Ou s'agit-il simplement d'une réorganisation stratégique face à une opposition plus active ?

Quoi qu'il en soit, ces développements promettent une période électorale tendue et potentiellement décisive pour l'avenir du Cameroun. Les observateurs nationaux et internationaux suivront de près l'évolution de la situation dans les mois à venir.