Dans l'effervescence politique camerounaise, une figure émerge lentement des brumes du pouvoir, tandis que le président Paul Biya semble se perdre dans les méandres du temps. Brenda Biya, la fille du président, trace son chemin avec détermination, esquissant les contours d'une éventuelle succession. Une mise au point nécessaire sur les dessous d'une transition qui s'amorce.

Au cœur de Yaoundé, Brenda Biya se distingue désormais par ses déplacements aux côtés des motards, formant un cortège qui ne laisse personne indifférent. Un spectacle quotidien qui soulève des interrogations sur l'avenir politique du pays. Elle prend d'assaut Nsimalen pour embarquer à bord de son jet privé, un symbole éclatant de la puissance qui se prépare en coulisses.

Cependant, derrière ce tableau de pouvoir, une ombre plane : les finances publiques. L'argent des impôts des Camerounais semble se perdre dans des méandres obscurs. Les taxes imposées année après année et la hausse des prix du carburant interrogent, jetant une lumière crue sur le train de vie de la famille présidentielle et des membres du régime. Les citoyens s'interrogent légitimement sur la destination réelle de leurs contributions financières.

Au-delà de cette saga présidentielle, le détournement de fonds semble être devenu monnaie courante. Amougou Belinga, alias Alpha Bravo, trésorier de Fc Ligne 94 comme l'a surnommé Paul Chouta, autrefois omnipotent dans les coulisses du pouvoir, se retrouve aujourd'hui derrière les barreaux de la prison principale de Kondengui. Ironiquement, loin de son jet privé, il se contente d'être un grand joueur de ludo, rappelant la fragilité des destins façonnés par la politique et l'opulence.

Ce récit captivant, narré par le journaliste et lanceur d'alertes camerounais Paul Chouta, dépeint une réalité où les enjeux dynastiques se mêlent aux dérives financières, laissant la population dans l'expectative quant à l'avenir de la nation.