• Franck Biya sort le grand jeu
• Depuis plusieurs jours, l'homme souvent dans les coulisses est désormais visible
• D'après nos sources, il multiplie des réunions depuis plusieurs semaines avec des pontes du pouvoir
Pour ceux qui observent bien le jeux de pouvoir politique auquel les potentiels successeurs de Paul Biya jouent, la visite de Franck Biya au jeune sultan des Bamoun Nabil Mbombo Njoya marque le passage à la vitesse supérieur de Franck Biya, dans son plan pour la succession de son père à la tête du Cameroun.
Depuis quelques jours circulent dans plusieurs villes du Cameroun, des affiches invitant les Camerounais à soutenir la prochaine assemblée générale qu'organise le Mouvement des Franckistes le samedi 19 décembre prochain.
L'initiative du Mouvement censée être inconnue du fils aîné de Paul Biya a reçu plusieurs soutiens et a mobilisé des moyens financiers lui permettant d'organiser dans les prochains jours, une assemblée générale grandiose à la quelle, plusieurs officiels sont attendus.
Pour un observateur averti, il est claire que le Mouvement des Franckistes que Franck Biya semble ne pas reconnaître mais ne désavoue pas, joue un rôle dans le plan de préparation des esprits à la succession.
"Il n’y a pas de fumée sans feu. Franck Emmanuel Olivier Biya (50 ans), frère aîné de Junior et de Brenda, est annoncé comme le successeur de son père à la tête du Cameroun. Dans les couloirs du palais d’Etoudi, la rumeur enfle. Les bruits bruissent même l’écho de son nom comme le futur « dauphin » de son père", informe une source) à propos du plan de transfert du pouvoir de gré-a-gré.
Plusieurs augures politiques sont pour leur part persuadés et le dauphin adoubé apparaît comme le favori dans la guerre de succession de son papa, qui fêtera ses 89 ans le 13 février 2022. En attendant des signes, Franck reste discret.
Trop discret mais non moins influent auprès de son géniteur, celui qui a passé une partie de sa jeunesse en Europe et aux Etats-Unis, encore novice en politique, laisse d’ailleurs l’occupation de l’espace public à ses cousins Bonaventure Mvondo Assam, député du RDPC.
Une chose est certaine, depuis l’arrêt de ses études aux Etats-Unis en 1990, Franck Biya ne cache pas son appétit pour les affaires. L’exploitation forestière est ainsi son principal champ d’actions. Hors des forêts camerounaises, il est aussi un promoteur économique à la tête d’Afrione Cameroun et de SFA Ingénierie. Petit avantage pour Franck Biya, sa proximité avec les plus puissants et puissantes de la République. Mais sur le chemin de la succession de son père, Franck Biya devra passer par les urnes. Prochain rendez-vous, 2025.
Cela tombe bien puisqu’un «mouvement citoyen des Franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun » promeut son image depuis plusieurs mois. Mieux, «Franck président!», le slogan sent bon la future présidentielle avant l’heure.
Les auteurs de cette surprenante campagne sont très confiants. Tout le monde ne voit pas d’un bon œil, toutefois, toute cette effervescence autour du fils prodigue. Ils sont nombreux à agiter sa méconnaissance de l’administration, puisqu’il n’a jamais occupé de hautes fonctions et n’a pas été élève de la prestigieuse Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Autre point faible de Franck Biya dans la course à la succession de son père, son manque d’influence sur l’armée et sa non maîtrise du parti présidentiel, le RDPC.
Pour l’heure, le président camerounais Paul Biya, bien que diablement discret, n’a officiellement manifesté aucune volonté de quitter le pouvoir en 2025. Un silence qui parle…