Actualités of Saturday, 15 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Succession de Biya: voici ceux qui rêvent de devenir président et leurs chances de réussite

La succession de Paul Biya ouverte La succession de Paul Biya ouverte

S'il rentre au village aujourd'hui, (ou s'il est forcé à prendre sa retraite) qui dans l'entourage du chef de l'Etat, rêve ou ne cache plus son ambition de lui succéder? Parmi les acteurs politiques de l'opposition, quelles sont les chances des candidats déclarés de gagner la présidentielle de 2025?

Ce sont autant de questions que de nombreux camerounais se posent. L'ancien cadre du RDPC, Saint-Eloi Bidoung a répondu à ces questions. Dans une tribune qu'il a publiée ce jour, il analyse tous les prétendants déclarés et ceux qui n'osent pas le dire, tout en donnant leur chance de réussite.

Lisons

"Il ne devrait plus y avoir de condamnation pour celui qui dira à haute et intelligible voix que Paul Biya est fatigué et doit rentrer au village ; « la retraite n’est pas une sanction ».

Il ne doit plus être considéré comme une rébellion le fait de dire que Paul Biya ne gouverne plus et ne peut plus gouverner le Cameroun. Plus besoin de menaces, d’intimidation de passer qui que ce soit au Moulinex, de traiter des personnes pourtant alertes comme des terroristes de la politique du fait d’avoir chahuté l’âge du président.

Saint Eloi Bidoung et autres, ne tirent que sur la sonnette d’alarme pour ouvrir les yeux à ceux qui les ferment pour ne pas voir ces rides sur la figure de Paul Biya pour indiquer le poids de l’âge, l’usage et l’usure du temps.

Qu’on se le dise, l’atteinte la plus grave aux institutions de la République sera donc ces multiples appels soit disant du peuple, une candidature et réélection de Paul Biya en Octobre 2025, avec les méthodes et usages de son parti.

Face aux multiple dérapages observés tant au palais d’Etoudi que dans le gouvernement au quotidien, Il est urgent, plus que urgent, impératif de penser à remplacer Paul Biya. Il est urgent d’organiser cette succession. Il est urgent de panser la plaie béante et purulente de l’âge, de la longévité au pouvoir, des querelles intestines, de guerres fratricides, des affrontements à visages découverts des clans.

Lorsque viendra le temps des tourments dans la République, personne ne pourra dire qu’il n’aura pas été averti par Saint Eloi Bidoung. Voici que nous crions, seul ou en petit comité, au risque de nos vies et de nos biens, en sourdine ou à tue-tête, alors que nous apercevons comme de eschatologues, des mauvais présages à l’horizon, il serait absurde de jouer à l’aveugle. Ces vrais aveugles sont ceux qui ne voient pas que le poids des ans écrase la lucidité, la dextérité et la personnalité.

Quand on a dépassé le vénérable âge de 90 ans, c’est une grâce. Paul Biya n’a plus 49 ans. La Nation toute entière lui rendra un vibrant hommage, avec rues et forêts baptisées à son nom, s’il acceptait de laisser le pouvoir à un autre camerounais ; de préférence plus jeune que lui. Même si ce serait à un membre de sa famille nucléaire pour se garantir une retraite paisible. Oui, que ce soit Evou Mekou Louis Paul Motazé, Franck Emmanuel BIYA, Junior Biya ? Oui, même si c’est G.G. Bahonla….. Pourvu que ce ne soit plus lui le président. Le peuple est fatigué et en appelle à cors et à cris à son départ. Seuls les caciques continuent d’y croire pour des raisons évidentes.

« Ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut »

C’est-à-dire celui qui peut sous-traiter le pouvoir reçu du peuple par des curiosités administratives comme « délégation de signature » et « très hautes instructions » à des collaborateurs. Parce qu’il ne peut plus. Celui qui a trompé tout un pays pendant sept ans en lui faisant croire que c’est lui qui gouvernait. Parce qu’il ne pouvait rien devant « Madame la présidente » nous dit-on, qui tient et détient tous les pouvoirs derrière les rideaux avec sa fratrie de la Haute-Sanaga et les fraters régnants au Cameroun. Parce qu’il peut leurrer tout un peuple en lui faisant croire que son carnet de santé ne mentionne qu’une grippe alors que ce dernier est lourdement surchargé.

Paul Biya se trouve enchaîné par les prébendiers qu’il a lui-même créés et qui pillent la fortune publique depuis 42 ans, il ne peut plus rien. Ce n’est plus lui-même qui veut. Ses créatures veulent lui faire croire qu’il peut encore. Pourtant, ces créatures peuvent aussi. Elles veulent aussi.
Qui peut, qui veut succéder à Paul Biya ?

Chantal Biya veut et peut. « Madame, la présidente » n’en n’a cure de ce qui est arrivé à Imelda Marcos aux Philippines, à Sonia Ben Ali en Tunisie, à Grâce Mugabe au Zimbabwe ou encore à Sylvia Bongo au Gabon. Toutes des présidentes de faits qui ont précipité leurs maris présidents de droit dans le ridicule. Même sur une civière elle soutiendra la candidature de son mari pour obtenir un autre mandat de 7 ans et continuer de nous gouverner derrière les rideaux.

Samuel Eto’o auto-proclamé fils de… joue le lièvre dans cette course de fond veut mais le peut-il ? Les « églisiens » ne se sont même pas inscrits sur les listes électorales, très occupés à chanter les gloires d’antan du pasteur et à insulter le « moustachu ». on doit s’attendre à un faux départ
Maurice Kamto, le candidat des Grass Fields voulait mais il ne pourra pas du fait d’une disqualification constitutionnelle.

Franck Emmanuel Biya, présenté comme le « candidat de la diaspora », aura peur de son nom qui pourrait lui valoir une lapidation si son père ne quitte pas le pouvoir en paix.

Cabral Libii Li Ngue Ngue, le jeune bassa ’a qui se prend pour Emmanuel Macron pour effacer des esprits le caractère des gens de son ethnie, il pourra un jour par le biais d’une prophétie de Ruben Um Nyobé. Pour le moment il veut seulement.

Jean Pierre Amougou Belinga éclaté en plein vol, était vu comme pouvant être le « Berlusconi camerounais », patron de presse devenu homme d’Etat, mais ça c’était avant. En tous cas, sortez-le de prison et vous confirmerez le « code ».
Autant que rien n’est perdu pour l’espoir du Septentrion, Marafa Amidou Yaya, qui porte le macaron de « candidat des américains » du fait de ses études d’ingénieur pétrochimiste chez l’oncle Sam. Donald Trump pourrait le tirer des geôles de Paul Biya. Il veut et il peut.

Si les foulbés perdent le nord, les toupouris, les moundang, les guiziga et Kotoko comptent sur Modeste Mopa Fatouing Malachie Manaouda, Alamine ousmane Mey. Ce sont des jeunes qui peuvent mais le veulent-ils. A ce jour, les ambitions ne sont pas affirmés et visibles.

Louis Paul Motazé même s’il le voulait, le pourrait–il ? Selon Amadou Ali, « le Grand Nord est disposé à accompagner Paul Biya…..Mais n’acceptera pas un autre Bulu encore moins son fils pour lui succéder ». Peut-on être BULU et Fédérateur ? Là est toute la question. Le ZORRO des finances est présenté comme la meilleure chance du RDPC, le candidat du Grand Nord au titre de Beau-Fils, Ami personnel des milieux d’affaires Bamiléké, Fils du Centre-Sud-Est, soutien des institutions financières internationales, grand ami des peuples Sawa et anglophones. S’il veut, il pourra.

Dans les bruits du palais pourraient s’ajouter des bruits de bottes si «Madame la présidente » continue d’importuner le contre-amiral Joseph Fouda dans les allés et les appartements du palais présidentiel. Pourquoi tant d’acharnement sur un homme qui incarne la grande muette depuis plus de trente ans auprès du président le plus mystérieux au monde. Comme OLIGUI NGUEMA le Contre-Amiral serait au centre du dispositif de transition diplomatique.

A suivre

Dans la zone criminogène et rebelle du NOSO, les anglophones hésitent entre Joseph Dion Nguté et Paul Atanga Nji. Le premier est un gentleman éduqué et cultivé, le deuxième est un self-made man qui fit fortune après avoir siphonné les caisses de la Campost dit-on, avant de jouer au nerveux à l’Administration territoriale sans pouvoir se faire entendre des « ambas boys » de son village dans le Nord-ouest.

Si maître Akere Muna et son « frère » Yang Philémon qui coure caché (refugié à l’ONU) peuvent faire cesser les atrocités dans le NOSO alors ils pourraient être les hommes que nous cherchons toujours.