« J’ai eu plusieurs échanges avec monsieur Biya, pour qu’il y ait une transition démocratique »
Le président français explique aussi les nombreuses visites de son ambassadeur à Etoudi, le palais du peuple camerounais.
En visite en région parisienne ce mercredi 08 juin 2022, Emmanuel Maccron, le président français nouvellement réélu est accosté par Wilfried Ekanga, activiste et militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’homme politique a questionné la nature des relations entre la France et le Cameroun.
« Vous savez que le Cameroun et l’Afrique aident aussi beaucoup la France. Ce qu’on veut, c’est de la fraternité. Ce qu’on veut, c’est de la coopération » , a expliqué Wilfried Ekanga. Le président français informe qu’il a demandé au président de la République de travailler pour une véritable transition démocratique au Cameroun.
Christophe Gilhou
« Il n’y a pas d’immixtion dans la vie politique camerounaise. J’entends ce que les oppositions disent, j’entends que la vie démocratique camerounaise n’est pas satisfaisante, et après cette transition j’ai eu plusieurs échanges avec monsieur Biya, justement pour qu’on libère les opposants ; vous en avez évoqué un. Et qu’ensuite il y ait une transition démocratique. Et comme vous le dites, il n’y a pas de suprématie » , a affirmé Emmanuel Macron.
Poursuivant dans la même lancée, Wilfried Ekanga a soutenu que Christophe Gilhou, ambassadeur de France au Cameroun, est la personnalité étrangère la plus reçue par Paul Biya. Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’une procédure de la diplomatie française et rien de plus.
Les alternances
« Ça c’est notre ambassadeur et c’est normal. C’est ce qui permet de tisser des liens. Nous avons une politique de coopération avec le Cameroun. […] nous aidons aussi cette population, nous accompagnons le pays… Soyez rassuré, je ne m’ingère pas dans les affaires des Camerounais. Mais nous sommes partout en Afrique pour que les démocraties émergent, pour que les alternances fonctionnent, et qu’il y ait des procédures démocratiques » , a clarifié Emmanuel Macron.