Actualités of Friday, 8 March 2024

Source: www.camerounweb.com

Succession de Paul Biya: une violente guerre engagée dans l'opposition

Maurice Kamto et Cabral Libii Maurice Kamto et Cabral Libii

La scène politique camerounaise est en ébullition alors que deux coalitions, l'Alliance politique pour le changement (APC) et l'Alliance pour une transition politique (ATP), se disputent la suprématie dans l'opposition en vue des prochaines échéances électorales. C'est ce que révèle un article de Jeune Afrique, qui analyse en détail les enjeux et les protagonistes de cette lutte politique.


L'APC, dirigée par Maurice Kamto, est présentée comme une coalition ambitieuse visant à rassembler toutes les forces politiques opposées au régime en place. Cette initiative, lancée par le député Jean-Michel Nintcheu, vise à mobiliser autour de la candidature de Kamto en vue de la présidentielle de l'année prochaine. Malgré quelques adhésions, notamment celle de United4Cameroon, une organisation de la diaspora camerounaise, l'APC peine à susciter un engouement massif.


Face à l'APC, l'ATP se profile comme une alternative. Portée par Olivier Bilé, cette coalition met en avant une approche de dialogue et de concertation pour mobiliser les acteurs politiques et de la société civile. L'ATP propose une transition politique en demandant à Paul Biya de former un gouvernement d'union nationale ou, à défaut, en présentant un candidat consensuel à la présidentielle. Cependant, cette stratégie soulève des doutes quant à sa faisabilité et à sa viabilité.


Les deux coalitions présentent des approches différentes et suscitent des débats au sein de l'opposition camerounaise. Tandis que l'APC mise sur la candidature de Kamto pour fédérer les forces opposées, l'ATP privilégie le dialogue et la construction d'un consensus. Toutefois, les chances de succès de ces initiatives restent incertaines, étant donné les échecs passés des tentatives de coalition dans le pays.


Au cœur de cette bataille se trouve l'avenir politique du Cameroun, avec la question de la succession de Paul Biya, âgé de 91 ans. Alors que les spéculations vont bon train sur une éventuelle candidature de Biya à sa propre succession, les oppositions tentent de se positionner pour offrir une alternative crédible. Dans ce contexte, l'article de Jeune Afrique met en lumière les enjeux cruciaux et les tensions qui animent la scène politique camerounaise.