• Deux factions proches de Franck Biya se déchirent
• Le Mouvement citoyen des frankistes pour la paix et l’unité du Cameroun
• Le Réseau national des jeunes musulmans acquis à Franck Biya
Depuis plusieurs mois deux mouvements acquis à Franck Emmanuel Biya s’affrontent. Il s’agit du Mouvement citoyen des frankistes pour la paix et l’unité du Cameroun (MCFPU) et le Réseau national des jeunes musulmans acquis à Franck Biya (RJMAFB). Les deux regroupements semblent être les plus agités en particulier sur les réseaux sociaux.
S’agissant du premier regroupement cité son meneur, un certain Mohamed Rahim Noumeu, estime venu le moment d’établir les préalables d’une transition pacifique au Cameroun :
«Les transitions politiques sont généralement sources de désordre et d’instabilité pour des jeunes nations comme la nôtre.»
Il faudrait ainsi, selon lui, prévenir pareil péril en préparant d’avance un candidat qui fera l’unanimité pour la suite, le choix sur Franck Emmanuel Biya dans le sillage de son président de géniteur apparaissant alors comme celui-là à même de préserver cet équilibre entre les différents groupes ethniques composant le Cameroun.
La seule fois où le pouvoir de Yaoundé a donné l’impression d’être gêné aux entournures par rapport à cette gesticulation, ce fut le 19 décembre 2021 lorsque l’autorité préfectorale, pour «manifestation illégale», avait interdit la tenue au Palais des congrès de Yaoundé d’une assemblée générale dudit mouvement.
Quant au RJMAFB, qui a pour leader Alhadji Aboubakar Garba, sa faction a eu à diffuser des gadgets (t-shirts, polos, casquettes, porte-clés, stylos, etc.) estampillés «Avec Franck au-delà des acquis». Cette quincaillerie reprend, outrageusement, les emblèmes et couleurs du RDPC.
Si cette formation, si jalouse de ses attributs a pu ainsi laisser profaner ses étendards, rien ne dit qu’elle ne soit pas prête à aller plus loin si son président national, Paul Biya décidait de propulser son rejeton à sa tête. Surtout que – devrait-on le rappeler – le leader dudit parti est le candidat naturel à la présidence de la République. Beaucoup de chamboulements semblent en téléchargement, d’ici la fin du mandat de Paul Biya en 2025.