Actualités of Thursday, 8 June 2017

Source: www.camerounweb.com

Succession: les confidences de Paul Biya à sa fille [RELECTURE]

Photomontage Camerounweb.com Photomontage Camerounweb.com

La succession de l’inamovible président Paul Biya, au pouvoir depuis trente-quatre ans, un homme qui s’éternise et qui n’a franchement pas l’air de vouloir quitter son fauteuil du Palais d'Etoudi, exaspère les Camerounais qui se demandent finalement s’il partira ou ne partira pas ?

Les réseaux sociaux avaient été envahis de folles spéculations annonçant des dauphins putatifs et ambitieux comme le ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, Emmanuel René Sadi et l'actuel ministre des Transports Edgar Alain Mebe Ngo’o pour remplacer le chef de l’État. Mais tout ça n’était que des rumeurs.

Paul Biya est malin et n’a jamais ni au Cameroun ni à l’étranger abordé ouvertement la question de sa succession. Toutefois il observe, analyse, et laisse les prétendants s’entredéchirer. Pendant ce temps, il aurait fait une promesse à sa fille Brenda Biya, une promesse passée sous silence, ou passée presque inaperçue par les médias.

Brenda Biya : « Papa m’a promis que je pouvais diriger le Cameroun… »

«Papa m’a promis que je pouvais diriger le Cameroun… » Brenda Biya avait 17 ans quand cette promesse lui avait été faite par son père. Une déclaration assortie d’une recommandation que révèle son amie : « elle ne devrait plus mettre des photos sexy sur son compte Instagram où elle suivit par plus de 15 000 followers ».



Si Brenda Biya est l’option envisageable par son géniteur pour présider aux destinées du Cameroun, cette dernière n’a pas encore l’âge requis. Il lui reste encore 16 ans pour atteindre la majorité constitutionnelle.

Une hypothèse que semble valider le « Macron » camerounais, Cabral Libii. Dans une lettre envoyée à la Brenda, l’analyste politique et par ailleurs enseignant en droit à l’Université de Yaoundé II écrit : « saches que tu n’as rien fait de mal au Cameroun. Et l’avenir t’y réserve ta place aussi. Mais dans l’hypothèse où papa n’est pas Président jusqu’à la fin du monde, tu devras mériter cette place. Avec un peu chance même tu finiras Présidente … »

L’option Franck Biya et Chantal Biya écartée



L’option Franck Emmanuel Olivier Biya comme président du Cameroun n’est pas envisageable par son père. Cette information n’a rien d’étonnante. Le suspense, on le sait, est terminé depuis. Puisque le fils lui-même, dans son comportement « behavioriste », fait exception à la règle et n’affiche pas l’ambition de quelqu’un qui aspire à être président. Il refuse d’emboîter les pas à Ali Bongo au Gabon, Joseph Kabila en République démocratique du Congo, des fils de présidents qui ont fait du pouvoir une affaire de famille.



À 47 ans, le fils du locataire du palais d’Etoudi a ses idées ailleurs, dans les affaires, se limitant à conseiller son père lors de la nomination des ministres. La présentation de Chantal Pulchérie Vigouroux en début d’année par le journal « Mutations » comme un profil à la succession du chef de l’État n’était elle aussi qu’un faux bruit de couloir. Ni l’un ni l’autre ne sont favoris à la magistrature suprême.

Dans son antichambre, Paul Biya sait qu’il devra quitter un jour le poste présidentiel. Mais quand ? Qui pour succéder à Biya ? Ses questions demeurent un mystère. Évoquer l’alternance au Cameroun, c’est risquer la prison. Certains comme Marafa Hamidou Yaya, Jean-Marie Atangana Mebara, Urbain Olanguena Awono, l’ont appris à leurs dépens.