• L’élection présidentielle arrive
• C’est en 2025
• Paul Biya invité à se ranger
Une énième fois de leur histoire politique, les Camerounais vont aller aux urnes pour élire leur président. Celui qui occupe actuellement le poste est Paul Biya, âgé de quatre-vingt-neuf (89) ans, au pouvoir depuis 1982 et la mort de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo.
Jusqu’ici, le camp du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) n’a communiqué aucune envie de faire de nouveau confiance à Paul Biya pour cette grande joute verbale. Mais aussi, il n’a pas affirmé qu’il ne le choisira pas. Le jeu reste ouvert.
A quelques trois (03) années de la bataille électorale, les informations qui sont réellement reprises sont celles qui font état d’une succession préparée pour le fils du président Paul Biya, Emmanuel Franck Biya. Les observateurs sont en train de déceler dans les différents comportements au palais d’Etoudi, la volonté politique de l’entourage de Paul Biya de remplacer le fils par le père et d’entériner à jamais le long règne de la "dynastie" Biya.
L’homme politique camerounais, président national de l'Alliance des forces progressistes (AFP) Cyrille Sam Mbaka lui, ne fait pas une fixette sur le fils Emmanuel mais plutôt sur le père Paul. Dans un coin de sa tête, il ne lui paraît pas impossible que Paul Biya décide, ou que son entourage décide, qu’il se représente encore.
Sur sa page Facebook, l’opposant a alors adressé un message à Paul Biya : « L’honneur d’un homme commande d’être en phase avec son pays, de sentir ses pulsations, ses joies et ses inquiétudes. Ses impatiences aussi. De savoir prendre des initiatives audacieuses », a-t-il commencé.
Cyrille Sam Mbaka rappelle que Paul Biya est désormais le « doyen des présidents de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale. Une longévité qui ne sera jamais égalée. Onze (11) ans comme Premier ministre et trente-cinq (35) ans comme président d’un pays, le Cameroun ».
Il enchaîne que « votre (celui de Paul Biya) honneur sera de résister à la tentation d’un nouveau mandat qui n’apportera rien de plus à votre curriculum vitae. Votre honneur sera de percevoir que ce pays risque de basculer dans un conflit fratricide sanglant. Votre honneur sera de renoncer à vous représenter aux élections présidentielles, car ce n’est pas une fin en soi ».
Sam Mbaka sait qu’être président, « c’est une tâche noble, absorbante, exigeante. Représenter un pays, être son garant, celui à travers lequel tout un peuple se reconnait. C’est sans doute enivrant. Une drogue dure dont le sevrage ne se fait que par les urnes. Quand ce verdict, le suffrage des urnes est respecté et sincère ».