Sous d’autres cieux, l’heure est à la rentrée scolaire après des vacances bien remplies. Ceci est également valable pour des partis politiques. Au Cameroun, le temps est pourtant mis à profit par les acteurs de la scène politique qui ont décidé d’occuper l’espace par l’organisation de leurs activités : renouvellement des organes de base, préparation du congrès, opération de sensibilisation des membres… Tout est mis en œuvre pour redonner vie à un espace politique qui semblait un peu amorphe depuis la fin du processus électoral des conseillers régionaux qui a abouti à l’entrée en fonction des exécutifs régionaux.
C’est le cas du Social Democratic Front (SDF) qui a tenu une réunion du comité exécutif national le samedi 09 septembre dernier à son siège sis à Olézoa dans l’arrondissement de Yaoundé III.
Cette rencontre avait pour but non seulement le renouvellement des organes de base dans 05 régions (Nord-ouest, Adamaoua, Centre, Sud-ouest, Ouest), mais aussi la préparation d’un congrès du « Parti du 26 mai », prévu du 28 au 29 octobre 2023 ici à Yaoundé.
« C’est une réunion du comité exécutif national qui avait été prévue et donc qui se tient à date. C’est la première réunion depuis les obsèques de notre président national, le regretté chairman Ni John Fru Ndi et donc il est normal que le premier point à l’ordre du jour soit celui-là. Nous regardons aussi les renouvellements qui ont été relancés depuis le 08 septembre dans les cinq régions qui restaient, parce qu’il y a certaines régions qui sont arrivées au bout de l’exercice. Et aussi, ce qui reste à faire pour ce renouvellement avant le congrès qui est prévu fin octobre et aussi et surtout les préparatifs pour le congrès qui se tiendra du 28 au 29 octobre ici à Yaoundé », explique Joshua Nambangi Osih, vice-président du parti.
Toutefois, le point concernant le renouvellement a divisé l’opinion au sein du siège juste avant le début de la concertation. En effet, Shewa David Jestel, coordonnateur départemental du SDF dans le Donga-Mantung, représentant de la région du Nord-Ouest qui a été expulsé de la salle, conteste la légitimité du vice-président du parti Joshua Nambangi Osih « dans l’article 18.5, il est mentionné que lorsque le chairman n’est plus, lorsque son poste est vacant, le premier-vice n’assure pas son intérim, on doit élire quelqu’un (…) Selon l’article 7.4 alinéa b, il n’a pas le droit d’être candidat », soutient le « candidat ».
Ce dernier déclare par ailleurs être statutairement en règle pour se présenter à l’élection qui désignera le futur président du parti puisque l’article 7.4 alinéa b, donne la garantie aux membres d’être candidats à n’importe quel poste. « C’est pour cela que je sais que je suis candidat », insiste-t-il. Répondant à ces déclarations, Joshua Nambangi Osih explique que les candidatures ne sont pas encore ouvertes et que le délai de dépôt a été fixé au 24 de ce mois. Dès lors, la liste définitive des candidats sera présentée.