La Nouvelle Expression (LNE) renseigne que depuis deux semaines, deux officiers supérieurs se disputent le commandement du 11e Bataillon des Fusiliers Marins (11e Bafumar) de Campo. Le sujet alimente les conversations avec la Guinée Équatoriale.
Selon le récit du journal, «ce qui devient un conflit ouvert aujourd’hui, débute au mois d’août, lorsque le Capitaine de frégate Messomevou, commandant du 11e Bafumar est détaché pour la mission multinationale de Mora ; son intérim est aussitôt assuré par le Capitaine de frégate Petit Meyong qui arrive tout droit de Yaoundé».
Une fois la mission achevée à Mora, le Capitaine de frégate Messomevou retourne à Campo pour reprendre son service. Mais ce dernier reçoit une correspondance de sa hiérarchie lui demandant de passer le service définitivement à son remplaçant.
«Le message frappé du sceau de l’État-major de la marine l’affecte plutôt à Douala», note le journal.
Fait plutôt rare dans l’armée, Messomevou refuse de s’exécuter. Il brandit plutôt un texte du Chef de l’État qui le nomme à campo.
«L’incompréhension prend des proportions de menaces et divise finalement le bataillon en deux groupes qui reçoivent des ordres et contre ordres à la fois. Cette situation de tension amènera l’autorité locale, garante de l’ordre public et de la sécurité des hommes et des biens, à mettre en alerte maximale le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) de Campo, installé non loin de là», précise notre confrère.
Yaoundé vient de rentrer en action. Selon LNE, «À l’heure actuelle, les deux officiers supérieurs ont été convoqués à la sécurité militaire à Yaoundé, pour s’expliquer sur cette situation de désordre qui met à mal la discipline considérée comme la principale force des armées. L’arbitrage du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense reste très attendu».