Depuis quelques jours, des milliers de Camerounais sont en état de choc après avoir été victimes d’une escroquerie à grande échelle orchestrée par une entreprise se présentant sous le nom de Sunrun. Ce qui semblait au départ être une opportunité d’investissement prometteuse dans l’énergie solaire s’est rapidement transformé en un cauchemar financier. Près de 20 milliards de francs CFA ont disparu, emportés par cette société fictive, laissant derrière elle des souscripteurs désabusés.

L’histoire rappelle tristement celle de Mida, une autre fraude qui avait ruiné de nombreuses familles camerounaises. Cette fois encore, l’appât du gain rapide a aveuglé bon nombre de citoyens qui pensaient avoir trouvé une solution pour multiplier leurs économies. Basée à Douala et présente dans d’autres grandes villes du pays, Sunrun avait convaincu ses victimes en se faisant passer pour une filiale d'une entreprise américaine bien connue dans le secteur de l’énergie solaire, Sunrun Inc.

Le mécanisme mis en place était simple, mais redoutable. La société proposait aux Camerounais de faire des placements via leurs comptes MTN Mobile Money ou Orange Money, en leur promettant des rendements grâce à la location de matériel solaire comme des batteries ou des lampadaires. Le modèle suggérait que l’énergie générée serait vendue à l’étranger, principalement aux États-Unis et en Europe, et que les profits seraient reversés aux souscripteurs sous forme de gains convertis en francs CFA. Mais cette belle promesse s'est vite avérée être un mirage.

Au bout d’un mois de fonctionnement seulement, Sunrun a fermé ses portes, emportant avec elle les 20 milliards de francs CFA collectés auprès de ses souscripteurs. Ces derniers, séduits par une offre d’investissement alléchante, se sont retrouvés les mains vides.

L'escroquerie a profité d'un stratagème bien rodé : utiliser le nom et le logo d'une véritable entreprise américaine, Sunrun Inc., pour légitimer ses activités. Les promoteurs de cette fausse structure au Cameroun, bien qu'actifs sur une page Facebook, n'ont jamais été clairement identifiés. Et malgré les avertissements de certains observateurs, des milliers de Camerounais se sont laissés prendre au piège.

Quant aux victimes, elles sont aujourd'hui plongées dans un profond désarroi, espérant que justice leur sera rendue et que cette triste histoire servira de leçon à tous.