La Commission de Discipline de la FIFA n’a pas fait preuve de clémence envers Samuel Eto,o Fils. Dans un communiqué daté du 30 septembre 2024, il a été annoncé que l’ancien attaquant des Lions Indomptables et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est interdit d’assister aux matches des équipes représentatives du Cameroun pour une durée de six mois. Cette sanction fait suite à des violations des articles 13 (Comportement offensant et violation des principes du fair-play) et 14 (Incorrection de joueurs et officiels) du Code disciplinaire de la FIFA.
La sanction est liée aux 1/8 de finale de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, qui a opposé le Brésil au Cameroun à Bogotá (Colombie), le 11 septembre 2024. La commission de la FIFA n’a pas précisé les actes exacts reprochés à Samuel Eto,o Fils , laissant planer un certain mystère autour de cette décision.
Le Secrétaire général de la Fecafoot, Blaise Djounang, n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué signé le 1er octobre, il a donné la version des faits du président de la Fecafoot. Selon lui, lors de la rencontre évoquée, des erreurs d’arbitrage manifestes ont été constatées en modovision par tous les spectateurs et téléspectateurs. À titre d’illustration, le but d’égalisation de la sélection brésilienne était entaché d’irrégularités irrécusables. De plus, lors de la rencontre ayant opposé le Cameroun à la Colombie, dirigée par le même arbitre, un penalty évident a été curieusement refusé à la sélection camerounaise.
« À l’issue de la rencontre Brésil – Cameroun, le président de la FECAFOOT présent au stade, a simplement attiré l’attention des officiels sur ces erreurs qui ont faussé de façon regrettable pour le Cameroun, les résultats des deux matchs », a déclaré Blaise Djounang.
La Fédération camerounaise de football a exprimé son étonnement face à cette sanction et la dénonce avec véhémence. Samuel Eto,o Fils se réserve le droit d’exercer les voies de recours en la matière en vue de faire rétablir la justice sur cette affaire.
Cette décision de la FIFA intervient dans un contexte déjà tendu pour le football camerounais, marqué par des conflits internes et des tensions avec le ministère des Sports. La suspension de Samuel Eto,o Fils ajoute une nouvelle couche de complexité à une situation déjà délicate.
Les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir de la sélection nationale. La Fecafoot devra prendre des mesures décisives pour apaiser les tensions et garantir un environnement serein pour les joueurs. Les Camerounais, passionnés de football, attendent avec impatience une résolution de ce conflit qui pourrait nuire aux performances de l’équipe nationale.