Le 11 septembre 2024, le stade de Bogotá en Colombie a été le théâtre d'une rencontre qui allait dépasser le cadre sportif habituel. Le huitième de finale de la Coupe du monde féminine U-20 opposant le Cameroun au Brésil s'est retrouvé au cœur d'une polémique qui a eu des répercussions jusqu'au plus haut niveau du football camerounais.
Dès le coup d'envoi, l'atmosphère était électrique dans le stade. Les joueuses camerounaises, déterminées à créer la surprise face à leurs homologues brésiliennes, se sont rapidement heurtées à des décisions arbitrales contestées. L'arbitre italienne Maria Sole Ferrieri Caputi, pourtant reconnue pour son expérience, s'est retrouvée au centre des critiques.
Au fil du match, les décisions de Ferrieri Caputi ont semblé, aux yeux de nombreux observateurs, systématiquement défavorables à l'équipe camerounaise. Des fautes non sifflées, des cartons jugés sévères, et des situations litigieuses dans la surface de réparation ont alimenté la frustration croissante du côté camerounais.
Un fait marquant de cette rencontre a été la réaction du public colombien présent dans les tribunes. Témoins de ce qu'ils percevaient comme un arbitrage partial, de nombreux supporters locaux ont commencé à encourager l'équipe camerounaise. Les cris de "Kamarun! Kamarun!" ont résonné dans le stade, créant une ambiance surréaliste où l'équipe visiteuse se retrouvait soutenue par le public local.
Cette manifestation de solidarité spontanée a non seulement galvanisé les joueuses camerounaises, mais a également attiré l'attention sur les décisions controversées de l'arbitre.
Présent dans les tribunes en sa qualité de président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto'o n'a pas pu rester indifférent face à la situation. L'ancien attaquant international, connu pour son tempérament passionné, a exprimé publiquement son mécontentement à l'issue du match.
Dans des déclarations rapportées par plusieurs médias, Eto'o aurait vivement critiqué l'arbitrage, allant jusqu'à suggérer que l'arbitre avait pour mission d'"éliminer les Lionnes par tous les moyens". Ces propos, bien que reflétant la frustration d'un dirigeant face à ce qu'il percevait comme une injustice, ont rapidement attiré l'attention de la FIFA.
Suite à ces événements, la FIFA a ouvert une enquête sur le comportement de Samuel Eto'o. Après examen des faits, l'instance dirigeante du football mondial a rendu son verdict le 30 septembre 2024.
La Commission de Discipline de la FIFA a statué que Samuel Eto'o avait enfreint les articles 13 et 14 du code disciplinaire de l'organisation. Ces articles concernent respectivement le "comportement offensant et la violation des principes du fair-play" et "l'incorrection de joueurs et officiels".