Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), se trouve au cœur d'une tempête politique. Il est engagé dans un dangereux bras de fer avec certains des hommes politiques les plus puissants du Cameroun, tout en continuant de faire les gros titres du monde du football. Cet article explore les événements qui ont mené à cette situation, mettant en lumière l'impact significatif que le football a eu sur la politique du pays.

Samuel Eto'o et la sélection nationale

Samuel Eto'o a été exclu du processus de sélection du coach de l'équipe nationale du Cameroun, Marc Brys, en avril 2024. Cette décision a été prise par Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, qui bénéficie du soutien de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la Présidence. De nombreux observateurs ont encouragé Eto'o à renoncer et à se ranger, en le mettant en garde contre les conséquences de défier ceux qui sont plus puissants que lui. Cependant, Eto'o est resté ferme dans sa volonté de conserver le contrôle sur l'équipe nationale, qu'il considère comme une source vitale de financement pour la fédération.

Des ambitions politiques ?

Samuel Eto'o a été soupçonné d'entretenir des ambitions politiques depuis des années. Il a été décrit comme "imprévisible", "capricieux" et, surtout, "trop ambitieux" pour se limiter à la Fecafoot. Sa popularité et le meeting qu'il a organisé peu après son élection ont alimenté les spéculations sur ses intentions. Son amitié avec Oswald Baboké, le sous-directeur adjoint du cabinet civil du chef de l'État, a également éveillé les soupçons.

Selon Jeune Afrique, le style de gestion d'Eto'o a donné lieu à des accusations de violation d'un principe fondamental de la vie publique au Cameroun, qui veut que seul le président de la République reçoive toute la lumière des projecteurs. Le manque de succès des équipes nationales du Cameroun sous la présidence d'Eto'o a encouragé ses opposants, qui voient cela comme une occasion de mettre en doute son autorité.

L'impact du football sur la politique

Le manque de succès des équipes nationales du Cameroun sous la présidence d'Eto'o a alimenté les spéculations sur ses ambitions politiques. La tension politique au Cameroun a été palpable, avec l'incident du 19 janvier 2024 à l'Hôtel des Parlementaires à Yamoussoukro, où les membres de la délégation gouvernementale accompagnant les Lions Indomptables ont exprimé leur frustration, rappelant l'impact significatif que le football a sur la politique du pays.