Le lundi 1er juillet, le Général Abdourahamane Tiani, président de la transition au Niger, a annoncé la suspension immédiate de l’exploitation de tous les terrains relevant du domaine public et privé de l’État. Cette mesure, visant à réviser et à renforcer les politiques de gestion foncière à travers le pays, marque un tournant décisif dans la gouvernance des ressources foncières nationales.
Selon l’ordonnance publiée par le Secrétariat général du gouvernement, il est désormais interdit aux autorités administratives et coutumières de délivrer des attestations de détention coutumière jusqu’à la mise en place d’une nouvelle législation. Cette suspension s’applique à une large gamme de terrains, couvrant l’ensemble des propriétés publiques et privées de l’État.
Le document signé par le Général Tiani indique que cette décision est une réponse directe aux préoccupations croissantes concernant la gestion et l’utilisation des ressources foncières nationales. Une évaluation approfondie des pratiques actuelles et des défis rencontrés dans la gestion des terrains a précédé cette décision, soulignant la nécessité d’une réforme rigoureuse.
Le conservateur de la propriété foncière et du droit foncier du Niger, ainsi que plusieurs ministères clés, dont ceux de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Justice et de l’Urbanisme, ont été invités à redoubler de vigilance pour prévenir toute tentative de contournement frauduleux de cette réglementation. Ils sont également chargés de veiller à l’application stricte de cette mesure.
Depuis juillet 2023, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger multiplie les actions pour garantir l’intégrité et la souveraineté du pays. La suspension de l’exploitation foncière démontre l’engagement du gouvernement de transition à assurer une gestion responsable et durable des ressources foncières du Niger.