Depuis quelques jours, des allégations de matchs truqués pèsent sur Samuel Eto'o, Président de la Fédération camerounaise de football. Des notes vocales, attribuées à Samuel Eto'o, ont été diffusées sur les réseaux sociaux, dans lesquelles il aurait été en conversation avec un président de club présumé être son ami. Bien que l'authenticité de ces enregistrements ne soit pas encore établie, les accusations portées sont d'une extrême gravité.
Face à cette situation, l'activiste Shance Lion rappelle les sanctions qui ont été prises par la FIFA dans des affaires similaires par le passé.
En 2016, Kirsten Nematandani, Président de la Fédération Sud-Africaine de Football (SAFA), a été suspendu pendant cinq ans par la FIFA pour son implication présumée dans des matches truqués. La chambre de jugement de la Commission d'Éthique de la FIFA, présidée par Hans-Joachim Eckert, avait également suspendu Jonathan Musavengana, ancien officiel de la Fédération de Football du Zimbabwe (ZIFA), et Banna Tchanile, ancien sélectionneur de l'équipe nationale du Togo, de toute activité liée au football (administrative, sportive ou autre) aux niveaux national et international.
Ces suspensions étaient liées à des matches amicaux disputés en Afrique du Sud en 2010, ainsi qu'à d'autres affaires sur lesquelles la chambre de jugement avait déjà statué en octobre 2015 et mars 2016. Les enquêtes menées par Djimrabaye Bourngar, vice-président de la chambre d'instruction de la Commission d'Éthique, avaient abouti à ces décisions.
Dans le cas de Kirsten Nematandani, les violations des articles 13 (Règles de conduite générales), 15 (Loyauté) et 18 (Devoir de déclaration, de coopération et de rapport) du Code d'éthique de la FIFA ont été relevées, entraînant une suspension de cinq ans de toute activité liée au football. Quant à Jonathan Musavengana et Banna Tchanile, la chambre d'instruction a constaté qu'ils avaient violé les articles 13 et 21 (Corruption) du Code d'éthique, conduisant à une suspension à vie des deux anciens officiels.
Il est essentiel de souligner que ces décisions ont été publiées sur FIFA.com et notifiées aux parties concernées conformément à l'article 36, alinéa 2 du Code d'éthique de la FIFA.
Pour Samuel Eto'o, le destin qui l'attend dépendra des résultats de l'enquête en cours. Si des preuves accablantes de son implication dans des matchs truqués venaient à être établies, il pourrait être confronté à des sanctions sévères, similaires à celles imposées dans les affaires passées.
Les soupçons de matchs truqués peuvent ternir l'image du football et de ses acteurs. La FIFA demeure déterminée à lutter contre ces pratiques déloyales pour préserver l'intégrité du sport et la confiance des supporters à travers le monde.