Actualités of Tuesday, 7 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Témoignage : Étudiants et serpents cohabitent à l'université de Dschang

Serpent au Campus de l'université de Dschang Serpent au Campus de l'université de Dschang

Dans un témoignage parvenu à la rédaction de camerounweb.com, un étudiant de l'université de Dschang qui a requis l'anonymat racontent comment le niveau d'insalubrité qui prévaut dans ce campus met les étudiants en danger avec l'apparition des serpents et autres. L'étudiant rapporte que depuis l'arrivée du nouveau Recteur, l'université de Dschang est abandonnée dans la saleté à cause du manque d'entretien, ce qui transforme ce milieu en broussaille où vivent les reptiles.

camerounweb.com vous propose ci-dessous l'intégralité du témoignage de cet étudiant.


“L'université de Dschang est, depuis ces dernières années, le théâtre de la saleté à cause du manque d'entretien, du manque de rigueur éthique et de l'insouciance. On se contente d'être là meilleure université d'Afrique centrale en qualité d'enseignement et de résultats... mais la propreté est complètement vouée aux oubliettes.

1. Il y a quelques années, sous le management de l'ancien recteur ANACLET FOMETHE, les différents campus étaient au petit soin. Il y avait un monsieur qui se chargeait de tondre le gazon en temps opportun. Les étudiants trouvaient du plaisir à s'asseoir sur l'espace gazonneux pour lire leurs supports de cours.

Sous la direction du nouveau recteur trop économiste, le tondeur de gazon a disparu de la surface du campus. Le gazon, abandonné à lui-même, a exponentiellement grandi et peut rivaliser de taille avec le sesongho et la canne à sucre.

2. La brousse qui en résulte est une réserve de serpent qui met en danger les usagers du campus. Il y a une semaine, les étudiants de Géographie 1 ont fait le TP du cours "Environnement" en défrichant quelques mètres carrés de cette brousse.
Nous souhaitons qu'on instaure une fois le cours de TM à l'université si ça peut limiter la prolifération de la brousse????????.

3. Des babillards vétustes et reconnaissant leur désuétude ont préféré se coucher pour se reposer. Il n'y a personne pour les réanimer ou pour les envoyer en retraite.

4. Sur les murs des bâtiments, c'est l'accouplement entre la toile d'araignée et la poussière. Personne pour nettoyer. La salle de conférence de l'université n'en est pas épargnée. Mais ici il faut avouer qu'en prélude à la dédicace d'un ouvrage dont le recteur devait prendre part il y a eu un nettoyage spécial de cette salle.

Avec l'ancien recteur, il y avait des mamans qui se chargeaient du nettoyage de toutes les salles et de tous les amphis chaque semaine. Avec l'actuel recteur, une fois de plus, l'économie a battu la propreté par un score fleuve comme ceux que les Allemands infligent souvent à leurs adversaires sur le terrain. Nous ne savons pas où on met l'argent qui permettait de payer ces agents d'entretien. Ces braves mamans sont au chômage aujourd'hui.

5. Les étudiants n'ont plus accès à l'eau au campus A parce qu'un tuyau de 150f s'est coupé à l'amphi 100f (restaurant), dernier point d'eau qui était fonctionnel. Faut-il peut-être une commission bénéficiant des frais de mission pour ça ? Nous ne savons pas pour le moment.

6. Inondation du campus par les bouts de papiers et les emballages de biscuits et bonbons. Les étudiants ont perdu le sens de l'hygiène, les encadreurs ont perdu le sens de la rigueur, et la propreté a foutu le Camp. Ceux qui font la photocopie ne s'assurent pas de balayer l'espace qu'ils occupent parce qu'il n'y a personne pour le leur exiger. D'ailleurs, le recteur avait réduit significativement l'effectif des vigiles sur le campus.

Avec toute cette économie faite, on recrute de moins en moins les étudiants en cycle recherche sous prétexte que l'université est endettée, ce qu'on n'entendait pas avant. Quel paradoxe! ”