Le 11 novembre prochain, le président de céans, les juges Yvette Siéwé et Nimagalina Mpalang doivent trancher le débat qui s’est ouvert sur la qualité de partie civile d’Emergence Group SA dans l’affaire qui oppose Serge Abouem, le président de la fédération camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY) au Ministère des Finances (MINFI). En fait, Serge Abouem doit répondre de l’accusation de détournement de deniers publics à hauteur de 106 millions de FCFA. Une accusation portée contre lui par le MINFI.
Dans son édition du 1er novembre 2016, le Quotidien Emergence qui relaie cette actualité rapporte que l’article 385 est en débat. Car, dans son alinéa 1, il stipule que «toute personne qui prétend avoir subi un préjudice du fait d’une infraction peut se constituer partie civile à l’audience, par conclusions écrites ou déclarations orales». Et selon le second alinéa, «la partie civile précise le montant des dommages-intérêts qu’elle réclame». À moins que «lorsque la victime d’une infraction ne s’est pas constituée partie civile, le président lui demande si elle entend le faire», souligne l’alinéa 3. Aussi, il est à noter que «la déclaration de constitution de partie civile doit à peine d’irrecevabilité être faite avant la clôture des débats».
Ce qui, au terme des débats, sera indiqué lors du jugement. À moins que, précise l’alinéa 6, «lorsque la victime d’une infraction citée en qualité de partie civile ne comparaît pas pour chiffrer sa demande en dommages-intérêts, le Tribunal statue uniquement sur l’action publique. Dans ce cas l’intéressé conserve le droit de porter son action devant la juridiction civile».
Il va donc être question lors du procès du 11 novembre prochain de donner une orientation à cette affaire. Partant du fait que c’est la société Emergence Group qui est à l’origine de ladite affaire. Puisque c’est elle qui avait porté plainte contre le président de la FECAVOLLEY pour «escroquerie et abus de confiance». Cette société s’était engagée à «préfinancer des prestations diverses des activités des équipes nationales dames et messieurs qualifiés aux championnats mondiaux de volleyball 2014 en Italie et en Pologne d’une part, et de la participation desdites équipes aux différents championnats mondiaux en Italie et en Pologne».
Selon des sources, l’État aurait remboursé l’argent en question. Seulement l’opérateur privé n’est pas rentré dans ses fonds. C’est de là que survient la plainte introduite au Tribunal Criminel Spécial.