Il ne se fait pas appeler moins que « général », et signe tous ses ordres d’un « général Ivo » plein d’autorité. Loin d’être un proche, ou même un camarade d’armes du général de division Ivo Desancio Yenwo, Directeur de la sécurité présidentielle, le « général Ivo » est en fait journaliste de formation, ancien de la Cameroon Radio Television (Crtv).
Sorti de l’anonymat à la faveur de l’arrestation des leaders du Consortium, qui lui auraient transmis la direction intérimaire de ce mouvement, Tapang Ivo Tanku est installé aux Etats-unis où il a son Qg et d’où il dirige « son armée ». Généralissime autoproclamé de la « République d’Ambazonie », il est l’un des éléments les plus extrémistes du mouvement de contestation anglophone.
Sur sa page Facebook, le « général » envoie « ses troupes » casser et brûler écoles et autres édifices publics, commandite les kidnappings de préfets et sous-préfets en poste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, planifie les villes mortes, etc. Démagogue rusé, cet officier supérieur d’un autre genre a plusieurs fois annoncé la fourniture d’armes de dernière génération à ses troupes pour mener la guerre contre l’envahisseur venu de Yaoundé.
Il y a deux jours, l’un des multiples comptes Facebook du « général Ivo » a été suspendu. Motif : le général ambazonien a publié le numéro de téléphone personnel du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, avec pour consigne d’importuner au maximum ce membre du gouvernement.