Que se passe-t-il au palais présidentiel du Cameroun. Depuis quelques heures des sources proches d’Etoudi font état du renforcement de la sécurité autour du chef de l’Etat. Des mesures exceptionnelles seraient prises depuis quelques heures pour mettre Paul Biya à l’abris d’une éventuelle mauvaise surprise. Selon le lanceur d’alerte et journaliste Boris Bertolt, le chef de l’Etat a également retiré les éléments du BIR (Bataillon d’intervention Rapide) du dispositif sécuritaire de son secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh.
« Paul Biya a instruit le retrait du BIR autour de la sécurité du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh », rapporte le journaliste qui vit en Europe. Le BIR est une unité d’élite de l’armée camerounaise. Elle est formée par des spécialistes israéliens qui assurent la garde personnelle du chef de l’Etat.
Ces mouvements à la présidence de la République relancent les polémiques autour des guerres de clan qui secouent le palais présidentiel. Agé de 90 ans, Paul Biya pourrait ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Une animosité est constatée entre les ténors de son parti le RDPC qui s’estiment tous mieux placés pour le remplacer. Et pourtant les textes du RDPC sont clairs : le président du parti est le candidat naturel pour l’élection présidentielle. Des sources à Etoudi redoutent une révolution de palais qui pourrait emporter plusieurs dignitaires du régime.
Le fait que Ferdinand Ngoh Ngoh perde la protection du BIR est un mauvais signe pour le secrétaire général de la présidence censée être proche des Israéliens et de la première dame Chantal Biya. L’autre camp beaucoup plus silencieux serait composé du directeur du cabinet civil de la présidence de la République et du ministre des finance Ferdinand Ngoh Ngoh. D’autres encore évoquent la préparation de Franck Emmanuel Biya pour la succession de son père même si l’intéressé dit ne pas avoir un tel agenda.