Une visite officielle du Premier ministre DION NGUTE à l'inauguration du lycée technique de Maroua dans l'Extrême Nord a pris une tournure inattendue, déclenchant une guerre entre chefs traditionnels. L'événement, en apparence anodin, révèle des enjeux politiques complexes et des dissensions quant à la répartition de la somme de 100 millions FCFA offerte par le Premier ministre.

La visite de DION NGUTE, potentiel successeur de Paul Biya, était stratégique. En quête de soutien politique, le Premier ministre a ciblé les chefs traditionnels et la jeunesse de la région. Cependant, l'initiative a pris une tournure inattendue lorsqu'une somme de 100 millions FCFA a été allouée aux chefs traditionnels, avec l'intention de la répartir entre 25 d'entre eux.

Le geste, initialement perçu comme un moyen de renforcer le réseau politique de DION NGUTE, a rapidement créé des tensions. Plusieurs jours après l'annonce du don, l'argent n'a pas atteint certains chefs traditionnels, suscitant des accusations de détournement de fonds. Deux chefs traditionnels, responsables de la liste des bénéficiaires, sont particulièrement mis en cause dans cette controverse.

La situation souligne les complexités des alliances politiques régionales et les rivalités internes au sein des élites traditionnelles. Alors que DION NGUTE cherchait à consolider son influence, les dissensions quant à la distribution des fonds révèlent les défis auxquels les responsables politiques sont confrontés dans leurs tentatives de gagner le soutien des communautés locales.

Cette guerre inattendue entre chefs traditionnels à l'Extrême Nord met en lumière les enjeux sous-jacents de la politique régionale et met en évidence la fragilité des alliances politiques, même lorsque des gestes généreux sont impliqués.