La tension ne baisse pas entre l’Office National des Infrastructures et Equipements Sportifs (ONIES) et la Fédération camerounaise de football. Après la sortie médiatique du PCO de l’office, Joseph Antoine Bell, le CTFP à travers un droit de réponse a démonté point par point les griefs de l’ONIES qu’il accuse à son tour de faire preuve de mauvaise foi.
OBJET: Droit de réponse.
Faisant suite aux précédentes correspondances de l'ONIES d'une part et à la récente interview vidéo de Monsieur Joseph Antoine BELL, devenue virale dans les réseaux sociaux, dans laquelle le Président du Conseil d'Orientation de l'ONIES aborde pêle-mêle plusieurs problèmes, j'ai le devoir impérieux de réagir et d'apporter quelques clarifications sur les points suivants :
1- SUR LA PROGRAMMATION ET LE CALENDRIER DES MATCHS
Le CTFP a régulièrement rendu public et communiqué une semaine en avance la programmation, le calendrier ainsi que le chronogramme de ses activités. Toutes les correspondances administratives précédentes avec décharges entre le CTFP et l'ONIES l'attestent. Vous trouverez ci-jointes, les copies de ces correspondances qui étalent au grand jour la mauvaise foi avérée de l'ONIES.
L'ONIES a d'ailleurs donné l'accord d'utilisation des stades au début du lancement de ce championnat sur la base de la programmation, du calendrier et du chronogramme préalablement reçus. L'ONIES ne peut donc pas convoquer l'idée d'une programmation dite unilatérale des matchs.
Par contre, la FECAFOOT et le CTFP sont les victimes d'une délocalisation subite et unilatérale des matchs préalablement programmés dans des stades pourtant validés par l'ONIES. C'est l'objet de la plainte des clubs qui porte justement sur la délocalisation des matchs par l'ONIES. Les lettres jointes en annexe sont la preuve de cette incurie.
2- SUR LES REUNIONS SECTORIELLES DE CONCERTATION
Les responsables du CTFP (SG en l'occurrence) et de la FECAFOOT (la 1ère Vice-Présidente et le SG) ont régulièrement pris part active aux différentes réunions convoquées par le MINSEP d'une part et par l'ONIES d'autre part. Réunions au cours desquelles la FECAFOOT a suggéré la mise à disposition d'une mercuriale des prix de location des stades. Cette carence qui traduit une certaine défaillance managériale a conduit l'ONIES a des dérapages et à des improvisations préjudiciables au fonctionnement des activités de ses partenaires que sont la FECAFOOT et le CFTP.
En l'absence d'une mercuriale publiée et connue de tous, la FECAFOOT et l'ONIES ont, au cours de ces réunions, convenu de commun accord de cantonner toutes les recettes de stades. Et la FECAFOOT devait se charger de la billetterie (de la fabrication à la distribution en passant par les ventes).
Le Président de la FECAFOOT n'a jamais désavoué les différents responsables qui ont pris part à ces différentes assises. Le fait même d'affirmer que la FECAFOOT désavoue ces représentants aux réunions ne relève que du mensonge et de la malhonnêteté de la part de certains hauts responsables de l'ONIES qui veulent se sauver d'un naufrage dont ils ont été les principaux artisans.
3- SUR LES CONSEQUENCES DE LA DELOCALISATION ET LA BILLETERIE
La délocalisation subite et unilatérale des matchs orchestrée par l'ONIES a des conséquences sur la qualité du championnat et forcément sur la qualité du jeu, avec des répercussions sur nas différentes sélections nationales qui s'appuient sur nos championnats pour en construire l'ossature.
Cette délocalisation subite et unilatérale des matchs par l'ONIES cause un énorme manque à gagner financier. Car, en délocalisant les Top Matchs des clubs mythiques qui drainent des dizaines de milliers de spectateurs et supporters sur un stade de petite envergure, crée forcément des déficits financiers et budgétaires préjudiciables aux clubs et aux organisateurs. Les matchs DYNAMO vs BAMBOUTOS ou BAMBOUTOS vs UNION DE DOUALA en sont l'illustration parfaite.
L'ONIES voudrait contrôler la billetterie et les recettes de stades et par conséquent voudrait vendre les tickets de stade à la place de la FECAFOOT. Cela est à la fois une aberration et une démarche antiréglementaire. En effet, le texte qui crée l'ONIES ne lui confère aucun droit de contrôler les recettes des activités qui ont cours dans les installations qu'il met à disposition. C'est mentalité vorace et cupide constitue la véritable et réelle pomme de discorde qui accroit la tension et envenime les relations entre la FECAFOOT et l'ONIES.
4- SUR LES IMPRESSIONS GENERALES AU SUJET DES DECLARATIONS DE BELL JA
La vidéo au cours de laquelle le Président du Conseil d'Orientation de l'ONIES s'est répandu en déclarations au sujet de la disponibilité des stades, de la programmation et des relations que le président de la FECAFOOT entretiendrait avec les membres.
A- Nous constatons avec regret que le président Bell Joseph Antoine est peu, mal ou pas du tout informé du fonctionnement quotidien de la structure qu'il est supposé dirigé, en sa qualité de Président du Conseil. Pour cela, sa sortie médiatique a été entachée de déclarations erronées et mensongères dont il aurait pu se passer s'il s'était tout simplement tu.
8- Le Président Joseph Antoine Bell, à l'écoute de cette vidéo, s'est donc trompé sur toute la ligne tant sur des sujets aussi simples dont on pouvait imaginer qu'il aurait la parfaite maitrise que sur des questions pointues qui exigeaient de sa part une certaine réserve et une étude préalable.
C- Contrairement à ce qu'il a laissé deviner, le Président de la FECAFOOT, en tant qu'élu, entretient des relations fusionnelles avec les membres de la FECAFOOT. Ce qui est fondamentalement différent d'une structure paraétatique à la tête de laquelle il a été nommé. La FECAFOOT n'est exclusivement que la propriété des membres de l'Assemblée Générale.
Malgré cette volonté manifeste de tordre le cou à la vérité des faits, nous restons disposer á collaborer franchement et honnêtement avec l'ONIES qui n'est que l'intendant des infrastructures, véritables dons » du Chef de l'Etat à la jeunesse Camerounaise.
Nous sommes convaincus que l'ONIES qui n'a pas vocation à accumuler les recettes, nous permettra de lui apporter l'appui nécessaire susceptible de lui permettre d'amortir les équipements et les installations dont nous sommes bénéficiaires. Il est à rappeler que par le passé, la FECAFOOT et le CFTP ont reversé à l'ONIES (ou à ce qui en tenait lieu) une somme d'environ quatre-vingt-dix millions de Francs CFA pour le compte du championnat MTN, en termes de frais d'organisation. C'est dire que la FECAFOOT a bonne conscience des enjeux auxquels fait face cette institution.
Tous les acteurs, les parties prenantes (partenaires et autres) intéressées à nos différentes activités devraient en être informés afin que chacun puisse logiquement tirer toutes les conséquences qui découlent de cette situation provoquée par l'ONIES.
Tel est le sens que nous conférons à ce droit de réponse.