Actualités of Monday, 21 April 2025
Source: www.camerounweb.com
Une nouvelle crise couve au sommet de l'État camerounais. Selon des informations obtenues par notre rédaction, le Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, aurait manifesté son vif mécontentement suite à une réunion de haut niveau organisée jeudi dernier par Martin Mvondo Ayolo, Ministre Directeur du Cabinet Civil de la Présidence.
Cette rencontre, tenue le 17 avril 2025 dans la salle de réunions du Cabinet Civil, portait officiellement sur "le suivi de la construction du monument Paul Biya et de ses équipements connexes". Elle a rassemblé plusieurs ministres d'État, directeurs généraux d'institutions publiques et responsables territoriaux, mais a été marquée par l'absence notable du SGPR et de certains de ses proches collaborateurs, dont M. Tchinda, surnommé "Moustache".
Selon nos sources, Ferdinand Ngoh Ngoh aurait particulièrement mal pris cette mise à l'écart, d'autant plus que la réunion ne concernait pas uniquement le monument dédié au Chef de l'État, comme il l'aurait fait savoir à son entourage.
L'analyse de la convocation adressée aux participants révèle plusieurs anomalies protocolaires. Le message-fax émis par le Cabinet Civil ne mentionnait pas la formule habituelle "sous haute instruction du Président de la République", une omission qui a immédiatement soulevé des questions sur la légitimité de cette initiative.
"Le Directeur du Cabinet Civil, en tant que technicien, n'a normalement pas la légitimité protocolaire pour convoquer des membres du gouvernement sans mandat explicite du Chef de l'État", explique un expert en gouvernance qui a requis l'anonymat.
Le ton du message, marqué par une "urgence signalée" et ponctué de "STOP" à la manière des télégrammes d'antan, a également intrigué les observateurs de la vie politique camerounaise.
Cette situation intervient dans un contexte où les équilibres au sein du pouvoir camerounais font l'objet d'intenses spéculations. Certains analystes y voient le signe d'une possible reconfiguration des centres de décision, voire une tentative de contourner les canaux traditionnels de l'administration présidentielle.
"Les relations entre le Secrétariat Général et le Cabinet Civil ont toujours été complexes, avec des zones de compétences qui se chevauchent parfois", rappelle un ancien haut fonctionnaire. "Ce type d'incident peut révéler des luttes d'influence plus profondes."
Pour l'heure, ni la Présidence ni les principaux intéressés n'ont souhaité commenter officiellement cette affaire. Mais dans les couloirs du pouvoir à Yaoundé, elle alimente toutes les conversations et pourrait annoncer de nouveaux développements dans les jours à venir.