Actualités of Tuesday, 13 December 2022

Source: www.camerounweb.com

Tergiversation : Paul Biya se rate en public aux Etats-Unis (vidéo)

Paul Biya en voyage aux Etats-Unis Paul Biya en voyage aux Etats-Unis

Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya, leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est au Etats-Unis d’Amérique.

Il est accompagné de son épouse Chantal Biya, les deux arrivés à Washington dans la soirée du samedi le 10 décembre 2022.

Paul Biya a pris part mardi le 13 décembre à la deuxième édition du Sommet des leaders Etats-Unis – Afrique, à l'invitation du président américain Joe Biden.

Les questions qui ont été abordées au cours de ce Sommet concernent « l'engagement économique ; la paix et la sécurité ; la gouvernance ; la démocratie et les droits de l'homme ; la sécurité sanitaire ; la sécurité alimentaire... », selon le site de la présidence camerounaise.

A l’occasion, l’homme politique âgé aujourd’hui de quatre-vingt-neuf (89) ans, a pris la parole. Dans son allocution méticuleusement scrutée par l’opinion publique nationale et internationale, celui que les médias présentent comme le plus vieux président en exercice au monde, s’est complètement gouré sur un sujet, si on se fie aux spécialistes.

L’un deux est l’avocat au barreau de Paris Me Christian Bomo Ntimbane, acteur de la Société civile des réconciliateurs.

Il écrit sur les réseaux sociaux que « je viens de suivre la brève allocution du président de la République Paul Biya dans un forum aux Etats-Unis où il évoque la nécessité d'un marché de capitaux pour l'Afrique ».

Selon lui, « tous ces discours globalisant sur l'Afrique sont sans effets. Ce n'est pas au Cameroun de défendre l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Algérie... L'Afrique n'est pas une communauté économique comme l'Union européenne par exemple ».

Autrement dit pour Me Christian Bomo Ntimbane, « les pays asiatiques, en l'absence d'une communauté économique se sont développés individuellement. Chaque pays africain doit donc défendre sa propre chapelle ».

Selon de nombreuses sources, sait l’avocat camerounais, « le président américain Joe Biden fera une grande annonce d'aide à l'investissement pour les pays africains. Le Cameroun devra dès lors s'interroger sur ce qu'il obtiendra et non pas sur ce que l'Afrique obtiendra ».

Car, « ce qu'obtiendra le Nigeria ne sera pas destiné au Cameroun par exemple. Et tout dépendra de la qualité des projets proposés, à même d'attirer les investisseurs. Surtout que d'après certaines informations, le Cameroun n'a véritablement aucun projet d'investissement productif, étudié et bancable à proposer aux financements américains lors de ce sommet ».

Il justifie que « le fameux SND30 n'est pas chiffré. C'est un ensemble d'énonciations d'objectifs à atteindre qui ne pourraient déterminer aucun investisseur à y mettre des capitaux. Contrairement à un pays comme le Sénégal qui a dans ses valises son Programme d'action prioritaire (PAP), avec des projets ayant fait l'objet d'études, bancables et chiffrés à près de 15 000 milliards de francs CFA ».

En conclusion, « faute de projets d'investissement productif étatiques bancables, il fallait au moins que la délégation camerounaise soit composée de porteurs de projets d'investissement productif portés par des privés comme la plupart des délégations, afin de leur permettre de les soumettre aux cabinets de lobbying très actifs lors de ce sommet ».



Peut-on dire dès maintenant que Paul Biya n’a pas su profiter de son voyage aux Etats-Unis d’Amérique ? Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.