Vous-êtes ici: AccueilActualités2024 07 23Article 767212

Actualités of Tuesday, 23 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Terreur : un sous-préfet sort une arme automatique et sème la panique

Le  sous-préfet de l'arrondissement de Bebend Atok, Dimbélé Boui Eugène Le sous-préfet de l'arrondissement de Bebend Atok, Dimbélé Boui Eugène

Un incident grave impliquant un représentant de l'État a eu lieu dans la nuit du 30 juin 2024 dans la région de l'Est du Cameroun. Selon des informations rapportées par le lanceur d'alerte Boris Bertolt, le sous-préfet de l'arrondissement de Bebend Atok, Dimbélé Boui Eugène, est accusé d'avoir utilisé son arme de service pour intimider des populations locales.

Les faits se seraient déroulés entre 22h et 2h du matin dans l'arrondissement voisin de Messamena, hors de la juridiction du sous-préfet incriminé. Accompagné de son secrétaire particulier, son chauffeur et le délégué des sports de l'arrondissement, M. Dimbélé Boui aurait mené une opération nocturne visant des forestiers.

Selon les témoignages recueillis, le sous-préfet aurait brandi son pistolet automatique (PA) et une arme de chasse pour effectuer une sommation auprès des forestiers. Après des négociations, il aurait confisqué des permis et documents de véhicules.

L'incident a pris une tournure plus grave lorsque le cortège du sous-préfet a été bloqué par une barrière érigée par les habitants du village de Ntologue. Face à cette résistance, M. Dimbélé Boui aurait de nouveau sorti son arme pour tenter d'intimider les villageois.

Cependant, les populations, loin de céder à la pression, ont alerté leurs propres autorités, notamment le sous-préfet de Messamena et le maire de la commune. L'intervention de ces derniers a finalement permis de désamorcer la situation.

Cet événement soulève de sérieuses questions sur l'abus de pouvoir et le dépassement de compétences territoriales. La présence d'un sous-préfet armé, hors de sa juridiction et à des heures tardives, pour mener ce qui s'apparente à une opération de police, est particulièrement préoccupante.

Les autorités régionales et nationales n'ont pas encore réagi officiellement à ces allégations. Cependant, cet incident pourrait avoir des répercussions importantes sur la confiance entre les populations locales et les représentants de l'État dans cette région.

Des enquêtes approfondies seront nécessaires pour établir les faits précis et prendre les mesures appropriées pour prévenir de tels abus à l'avenir.