Actualités of Friday, 26 January 2018

Source: cameroon-info.net

Terrible affrontement entre armée et sécessionnistes à Ekok: le film du combat

Plusieurs militaires blessés et de nombreux dégâts matériels ont été enrégistrés Plusieurs militaires blessés et de nombreux dégâts matériels ont été enrégistrés

Plusieurs militaires blessés et de nombreux dégâts matériels causés par une attaque terroriste A Ekok, un village du département du de la Manuy, limitrophe avec le Nigeria.

« Ce qui arrive aux autres, est aussi arrivé chez nous dans la nuit ». Sa majesté Enow Cyprian, Chef du village Ekok, dans la Région du Sud-Ouest, est encore sous le coup de l’émotion quand il raconte A Cameroon-info.net, la folle nuit de tous les dangers que sa population et lui ont vécu aux environs de 4h ce jeudi 25 janvier 2018.

Depuis plusieurs mois que des assaillants, présumés sécessionnistes radicaux multiplient des attaques meurtrières dans certaines localités des Régions anglophones du Cameroun, le Chef Enow affirme que c’est la première fois que son village pourtant proche du Nigeria, refuge des sécessionnistes armés, est attaqué. « Il est vrai que chaque fois qu’on avait des renseignements sur une éventuelle attaque, on informait les autorités qui prenaient des dispositions en envoyant l’armée nous protéger » explique d’Ekok.

« Mais, on a été surpris cette nuit d’entendre des explosions, suivies des échanges de coups de feu. Le matin, on a découvert que le petit poste de gendarmerie que nous avons ici a été détruit, les installations de la Douane et d’autres bâtiments des services publics ont été aussi saccages par les assaillants. Ils ont aussi piégé une voiture du BIR, qui a sauté causant des blessés, Mais, Dieu merci il n y a pas eu de perte en vie humaine » raconte Chief Enow qui a vu son palais être envahi par la population fuyant des représailles des forces de défense et de sécurité.

« Quand il y a des attaques comme ce que nous avons subi cette nuit, les populations innocentes sont souvent victimes des représailles parce qu’on les soupçonne d’être complices des assaillants. Voilà pourquoi ils ont pris peur et sont venus se réfugier dans mon palais. Heureusement quand les militaires sont arrivés, il n’y a pas eu de violence, les militaires ont plutôt donné des conseils, pour rassurer la population ».

Ci-dessous, l’intégralité de l’entretien téléphonique avec le chef Enow Cyprian: