Actualités of Wednesday, 5 July 2023

Source: Le Jour

Terrible nouvelle : agressé et enterré pour voler sa moto

A Tegha-Mbem, les gens sont inquiets. A Tegha-Mbem, les gens sont inquiets.

La gendarmerie est à la recherche d’un jeune criminel, impliqué dans la mort d’un septuagénaire, dont la moto avait disparu et son corps enterré nuitamment.

Au quartier Tegha-Mbem, à Bandjoun, la famille porte le deuil. Elle ne revient pas du film des événements qui ont agité la contrée, une semaine auparavant. Dimanche, 25 juin 2023, papa Jean Togho, 75 ans environ, sort de chez lui pour la réunion dominicale habituelle, sur la moto neuve qu’il vient d’acheter. Malgré son âge, l’homme est plutôt solide, de l’avis des voisins.

Deux jours après la réunion, l’homme n’est toujours revenu. Pourtant les membres de son clan d’âge avec qui il a passé la journée, ainsi que d’autres personnes, attestent l’avoir vu en train de regagner son domicile, dans la soirée de ce dimanche. Alors qu’on cherche des nouvelles, le nommé Tuekam, un adolescent du quartier (moins de 25 ans selon les témoins), fait un grave accident de moto sur la route de Bafoussam.

Transporté à l’hôpital, les infirmiers obtiennent son adresse, question de joindre sa famille, pour qu’on lui apporte de l’assistance. Sans doute inquiet de devoir mourir, il la donne sans imaginer la suite. Rendus à l’hôpital, l’on reconnaîtra la moto de Papa Jean, ensuite ses deux téléphones, disparus en même temps. Tuekam n’a jamais acheté une moto.

Informée de la découverte, la gendarmerie ouvre une enquête. Le gaillard passe aux aveux : Jean Togho a été agressé mortellement à son retour de la réunion le dimanche, son corps est enterré dans la broussaille à quelques mètres de sa concession. Juste une centaine de mètres de là où il vit, sans attirer la moindre attention. Le corps exhumé, les proches reconnaîtront leur patriarche, ses habits… Des herbes ont été plantées au-dessus du trou, comme pour dissimuler l’activité criminelle nocturne. Le lieu fait désormais l’objet d’une curiosité particulière.

A Tegha-Mbem, les gens sont inquiets. Parce qu’entre-temps, Tuekam a disparu de l’hôpital où il suivait des soins, malgré ses blessures. Il se rendait certainement à Bafoussam pour placer la moto en lieu sûr lorsque le funeste accident est intervenu. Les gens s’interrogent : où se trouve-t-il et quel coup est-il en train de préparer ? A-t-il agi seul ou avec des complices ? Comment a-t-il fait pour s’échapper de l’hôpital, dès lors que les gendarmes avaient des informations suffisantes sur son implication dans le forfait ?

En attendant, sa mère a été interpellée et gardée à vue pour avoir menti. Aux enquêteurs qui le cherchaient, elle aurait déclaré ne l’avoir pas vu depuis plusieurs mois. Or il est constant que c’est devant elle qu’il s’est levé pour aller commettre son forfait.