Avec la montée en puissance du terrorisme et du grand banditisme, les enquêtes judiciaires deviennent de plus en plus complexes, avec, parfois, des cas de crimes difficiles à dénouer, de transactions financières et des connivences compliquées à établir entre plusieurs acteurs. De ce fait, un simple aveu devient insuffisant pour établir la plénitude des responsabilités des inculpés ou des suspects.
Face à ces exigences, le Centre de perfectionnement à la police judiciaire de la Gendarmerie nationale (CPPJ) a ouvert, ce 6 décembre à Yaoundé, ses portes à 20 officiers et 20 sous-officiers de gendarmerie répartis dans 2 brigades. Ce stage, apprend-on de la gendarmerie nationale, devra s'achever le 19 janvier 2022.
Il s'agira de faire acquérir aux stagiaires, les capacités de diligenter une enquête, à la suite d'une attaque terroriste. De façon spécifique, ledit stage permettra aux stagiaires de comprendre l'environnement du terrorisme, les techniques d’investigation spécifiques en la matière, l'organisation du Cameroun dans le cadre de la riposte contre les actes terroristes, le rôle des autres acteurs ; et de conduire sur le terrain des équipes d'enquête en vue de la constatation et de la recherche des preuves après un acte de terrorisme.
Par ailleurs, à l’issue de ce stage de recyclage, il est demandé aux directeurs d’enquête d’avoir un sens de professionnalisme, d’objectivité, le doigté et la méthode dans la conduite des enquêtes. Car il suffit qu’une procédure, mal diligentée, soit frappée de nullité pour qu’elle produise des conséquences tant à l’endroit des victimes qu’aux enquêteurs et même à l’institution qui les emploie.
Pour rappel, le stage du Centre de perfectionnement à la police judiciaire de la gendarmerie nationale, relancé après une certaine période d’hibernation, a pour objectif de perfectionner les Sous-officiers dans le cadre de la direction d’une enquête criminelle et la gestion des scènes de crime. Cette formation est sous-tendue par des modules tels que les techniques d’enquêtes, la procédure pénale, les droits de l’Homme, la rédaction des procès-verbaux entre autres. Les lauréats sont désormais aptes à assurer les fonctions de Chef de cellule d’enquête ; la police judiciaire étant l’une des activités phare de la Gendarmerie Nationale.