Actualités of Thursday, 17 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Terrorisme : des employés de Médecins sans frontières inculpés au Cameroun

Le Cameroun est en froid avec MSF Le Cameroun est en froid avec MSF

• Deux employés de MSF sont en prison

• Ils sont accusés de complicité de terrorisme

• Ils risquent de lourdes peines


Les relations sont tendues entre l'ONG Medecins sans frontières et le gouvernement camerounais. L'organisation humanitaire est à nouveau en brouille avec Yaoundé après l'arrestation de deux de ses employés. Il s'agit de Ashu Dabinash Godlove, conducteur d’ambulance à Msf et Madame Mewouo Marguerite Gerzande, infirmière urgentiste. Tous les deux sont inculpés par le tribunal militaire de Buéa dans le Sud-Ouest pour complicité d’évasion d’un terroriste et complicité d’actes de terrorisme. L’ONG dément les faits reprochés à ses employés et appellent à leur libération.

« Le samedi 25 décembre 2021, à 14h30 mn, alors que les populations sont concentrées à la fête de la nativité, une patrouille de l’armée camerounaise, notamment la brigade territoriale de gendarmerie de Tinto, arrondissement de Upper Bayang, département de la Manyu, lourdement armée a eu un violent accrochage dans la petite bourgade de Tinto 2, non loin du chef-lieu de l’arrondissement avec un groupe armé se réclamant des séparatistes. Au terme de l’affrontement de plusieurs minutes, deux éléments des groupes séparatistes ont été grièvement blessés par balles pendant que les éléments de gendarmerie enregistraient des dégâts mineurs. Les frères d’armes des combattants blessés, venus en renfort les ont conduits immédiatement en moto dans la localité forestière de Ntenmbang. », rappelle le site d’information 237online.com.

Il faut souligner qu'en décembre 2020, les autorités camerounaises ont suspendu les activités de l’ONG dont le siège est à Genève, l’accusant de soutenir les groupes armés locaux. Des accusations rejetées par l’organisation médicale humanitaire. Faute d’accords conclus avec le gouvernement camerounais, l’ONG avait finalement décidé de retirer ses équipes de la région.

« Nous ne pouvons rester plus longtemps dans une zone où nous ne sommes pas autorisés à offrir des soins à la population », avait expliqué dans un communiqué Emmanuel Lampaert, coordinateur des opérations de MSF pour l’Afrique centrale.