Les cours ont timidement repris lundi matin dans les écoles des régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, paralysées depuis le 21 novembre 2016 par un mouvement de grève à l’appel des syndicats d’enseignants anglophones, a appris APA de sources concordantes.

Selon un communiqué signé du Syndicat des enseignants du Cameroun (CATTU), de l’Association des enseignants du Cameroun (TAC), des Syndicats des enseignants des églises baptiste (BEATTU) et presbytérienne (PEATTU), il a fallu une semaine de négociations avec les autorités pour arriver à cette décrispation.

Les signataires, qui évoquent une suspension «temporaire» du mot d’ordre d’arrêt des enseignements, menacent toutefois de reprendre le mouvement si le gouvernement ne respecte pas les engagements pris d’accords parties ou si le chronogramme de leur mise en œuvre n’est pas appliqué.

S’agissant des leaders interpellés du Consortium des associations de la société civile anglophone, dont le procès, à peine ouvert la semaine dernière au tribunal militaire de la capitale du pays, Yaoundé pour hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, révolution, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte aux agents publics de l’État et résistance collective, a été renvoyé au 13 février prochain, les syndicats d’enseignants sollicitent la «clémence des autorités».

Toujours est-il que, selon plusieurs sources jointes au téléphone lundi en milieu d’après-midi par APA, la reprise des classes aura été timide, particulièrement dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, Bamenda, où des activistes du fédéralisme, voire de la sécession, avaient de nouveau appelé à la grève générale.