Un escadron important de militaires pour molester des employés Depuis 5 h du matin ce mardi 11 Juillet 2017, les employés de la société Jiangsu Provincial Transportation Engineering Group Co. Ltd (entreprise chinoise) basé à Bakebe dans l’arrondissement de Tinto dans la région du Sud-Ouest ont décidé de barrer l’entrée de l’entreprise.
Au centre de ce mouvement de grève déclenché, la non application de plusieurs résolutions prises depuis plus de 2 semaines pour apurer et régulariser leurs différents droits contenu dans la convention collective des bâtiments et métiers connexes qui régit obligatoirement l’activité des BTP au Cameroun.
D’après nos informateurs, très tôt le matin et mis au courant de la situation, l’un des Sénateur de la région du Sud-ouest et par ailleurs Vice-président du Senat serait venu parlementer avec les ouvriers sur la situation. Avant de les rencontrer, ce dernier serait allé requérir la version de la partie chinoise sur la situation. Au sortir des bureaux de la société Jiangsu Provincial Transportation Engineering Group Co. Ltd, la version jusqu’ici édulcorée de la situation par la partie chinoise à savoir l’attente de l’application des clauses d’un protocole d’accord signé depuis des mois et qui jusqu’ici n’a pas commencé à être appliqué alors que dans moins d’un mois le tronçon gagné par la société chinoise arrive à son terme avec une réalisation des travaux parfaitement exécutée par des ouvriers camerounais. Las d’attendre et affiliés à plusieurs syndicats du secteur des BTP et à la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC), plusieurs d’entre eux ont donc décidés de barricader l’entrée de l’entreprise en guise de protestation après plusieurs lettres de sommation envoyées à l’administration.
En guise de riposte du gouvernement, à 12 h 30 minutes, un escadron important de militaires venus de Mamfé parmi lesquelles le Bataillon d’intervention rapide (corps d’élite supposé agir dans la lutte antiterroriste) a été appelé en renfort. Lorsque nous mettions sous presse, les échauffourées entre les grévistes et les militaires n’avaient pas encore commencées.
Après la crise anglophone qui n’a pas encore trouvé de solution et qui reste jusqu’à présent un véritable caillou dans la chaussure du régime d’Etoudi avec ses répercutions à l’international va-t-on encore assisté à une bavure avec mort d’hommes et de surquoi des employés camerounais face à une incapacité du gouvernement à résoudre une situation sociale ? Les heures avenirs seront très certainement cruciales.
Que reproche-t-on concrètement aux chinois ?
Pour commencer, les employés camerounais ont subi des prélèvements supposés servir pour la pension vieillesse plus tard. Cet argent qui n’a aucune trace aujourd’hui est réclamé. Pour mieux comprendre l’ampleur du crime, il faudrait savoir que ces prélèvements à hauteur de plus 8 000 par employés s’est fait pendant au moins 3 ans et parfois à des employés qui étaient abusivement licenciés au cours des travaux. Bilan des courses plusieurs millions de Fcfa prélevés sans être reversés à la CNPS supposé procéder à la collecte de ces fonds.
Secundo, les employés voyant que le chantier est à son terme réclament également l‘apurement de toutes leurs créances sociales contenues dans la convention collective qui régit l’activité des BTP au Cameroun et jamais mentionnés dans leurs bulletins de salaire à savoir les paiements des primes de non logement, paiements des primes de transport, paiements de la ration alimentaire, de la prime de
fin de chantier pour certains qui se voient être licenciés ou forcés de signer des mises en congés techniques, etc. Une créance due par la Jiangsu Provincial Transportation Engineering Group Co. Ltd aux employés car le Cameroun. Comme le précisera Célestin Bama, Secrétaire à l’organisation de la CSTC sur le terrain avant de voir arriver l’escouade de militaire « étant un pays de droit où tous les citoyens sont égaux, l’on ne devrait tolérer des écarts et abus sauvage de la part des sociétés étrangères supposés connaitre toute la réglementation en vigueur, nous allons réclamer nos droits jusqu’au bout en restant dans la légalité républicaine »
La ville de Tinto avec à sa tête le Sous-préfet Alain MOULOUKA rentre peu à peu dans l’histoire du Cameroun. Ce dernier qui a envoyé les nouvelles aux employés d’user de ses prérogatives et d’envoyer dans une dizaine de minutes les forces de l’ordre les froisser représente-t-il l’administration ou agit-il pour son propre compte après un tour récemment à la soute de l’entreprise pour se ravitailler en carburant et certainement en billets de banque. Just wait and see.