Actualités of Friday, 13 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Titre foncier : en attendant la Fête de l'unité, Paul Biya reçoit un dossier chaud

Il faut absolument instaurer la gratuité du titre foncier Il faut absolument instaurer la gratuité du titre foncier


• La vie est chère au Cameroun

• Cabral Libii fait une proposition

• Elle est relative au titre foncier

Le député à l’Assemblée nationale Cabral Libii, leader du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a évoqué la question de la cherté de la vie qui prévaut au Cameroun. Dans une interview accordée au journal Le Jour qui a été publiée vendredi le 13 mai 2022, l’homme politique a une piste de solution qu’il propose pour aider les populations.

Il faut absolument instaurer la gratuité du titre foncier. Toutes nos terres arables sont un capital mort parce que les propriétaires coutumiers ne possèdent pas de titres de propriété. Et pour cause, la procédure d’immatriculation est rendue rédhibitoire par la bureaucratie, la corruption et la cherté.

Et pourtant si tous les titres coutumiers sont automatiquement transformés en titres de propriétés tangibles, leurs possesseurs disposeront de matières vendables au juste prix, ou de cautionnements donnant facilement accès au crédit bancaire. Les titres devant provoquer la baisse des taux d’intérêt par leur probité institutionnelle.

Il faut également revoir à la baisse les droits de douanes afin de minimiser l’impact sur le territoire national de l’inflation internationale née des crises successives. Dans la même veine, il faut un contrôle voire un blocage strict de certains prix.

Nous devons drastiquement réduire l’importation de certains produits alimentaires et réinjecter des capitaux dans la production de succédanés alimentaires locaux. En illustration, on peut baisser la consommation du riz en augmentant la production du mil. On peut baisser l’importation du maquereau en boostant la production de la carpe. On peut décider d’enrichir le pain de 10% de farine locale en boostant la production de farine diverses.

Ce que l’élection de Macron change pour Paul Biya

Le député à l'Assemblée nationale camerounaise Cabral Libii s’est exprimé au lendemain de l’élection présidentielle en France, une joute à l’issue de laquelle Emmanuel Macron a été élu pour un deuxième mandat consécutif. Pour l’opposant national, le président français restera à jamais gravé dans l’histoire du Cameroun parce qu’il sera témoin d’un grand évènement politique dans quelques années.

L’analyste politique Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), entrevoit une élection présidentielle 2025 plus favorable aux partis de l’opposition qu’au parti au pouvoir, celui présidé par Paul Biya : le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Pour Cabral Libii, l’occupant des Champs-Elysées, Macron sera témoin de l’alternance démocratique au Cameroun : « Selon toute vraisemblance, c’est Emmanuel Macron qui sera le président français témoin de l’alternance au Cameroun en 2025. Il succédera à François Mitterrand, témoin de l’alternance de 1982. Il se sera alors écoulé quarante-trois (43) ans. C’est-à-dire l’âge de Macron à sa réélection de 2022 ».

Sur son compte Twitter, Cabral Libii s’est montré très sûr de lui. Il croit plus que tout le monde que Paul Biya ne sera plus l’homme fort du pays. On croirait même qu’il a reçu une importante révélation ou une confidence d’une source très proche de Paul Biya. Ou alors, l’opposant Cabral Libii se prépare avec minutie pour être un concurrent très sérieux pour Paul Biya, âgé aujourd’hui de quatre-vingt-neuf (89) ans.

Pour réussir le pari, Cabral Libii sait qu’il y a du chemin à faire : « Le peuple camerounais est l’un des plus cultivés et des plus éveillés d’Afrique. Mais c’est un peuple traumatisé par l’échec. Des échecs à répétition. Les acteurs de La lutte contre l’indépendance, largement soutenus par le peuple ont échoué à prendre le pouvoir, gracieusement remis à une autre personne. Je vous prie, cessons d’être des instruments de programmation de l’échec dans les mains du régime », a-t-il confié récemment.