Infos Sports of Tuesday, 8 November 2016
Source: cameroon-info.net
Quand Charles Atangana Manda explique son retournement de veste. Le fervent défenseur du régime de Paul Biya a dévoilé publiquement les motivations de son récent ralliement au président contesté de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) Tombi A Roko Sidiki au détriment de Joseph Antoine Bell, celui qu’il a soutenu pendant le dernier processus électoral. Au cours de l’émission, La tribune des sports diffusée sur la télévision Vox Africa le 6 novembre 2016, le fonctionnaire du ministère de la Communication a déclaré que c’est parce que Tombi a fait ce qu’il voulait qu’il s’est aligné derrière lui.
«Tombi à Roko a remis l’instance faîtière du football au cœur de la République (...) J’ai dit à monsieur Tombi que s’il veut que je lui accorde un satisfecit, il faut qu’il fasse le contraire de monsieur Iya Mohammed, il faudrait qu’il travaille pour le développement du football, qu’il mette à contribution les acteurs du football camerounais. Eh bien les premières décisions je les ai suivies, je les ai scrutées, je les ai monitorisées, c’est mon travail au quotidien. J’ai vu une déferlante d’anciennes gloires de notre football prendre en main les sélections nationales plusieurs catégories confondues», argue-t-il.
Pour lui, son nouveau champion a réconcilié la Fécafoot et le gouvernement obligé, dit-il, de souvent plier l’échine devant l’instance faitière du football national. «J’étais complètement dépréciatif de ce que la fédération camerounaise de football d’Iya Mohammed donc de Tombi à Roko de l’époque avait à prendre des ordres à Zurich. J’étais franchement très mal de me rendre compte que les ministres de la République passaient à la trappe parce qu’il y avait une fédération camerounaise de football dictait sa loi, qui était une République dans la République dans la République, une autre République au cœur de la République».
En décidant de lâcher Joseph Antoine Bell pour soutenir son adversaire, Charles Atangana Manda a voulu jouer à fond la carte de l’homme politique qu’il revendique être. «Pourquoi je défendais Monsieur Bell ? Il y a un temps pour les compétitions électives. Moi je suis un homme politique. Et je voudrais vous dire que comme homme politique, il n’y a pas d’ennemi permanent en politique». Cela, clame-t-il, dans le seul «intérêt supérieur du Cameroun».
Et de se demander: «si monsieur Tombi à Roko, comme c’est le cas actuellement, mouille le maillot d’abord pour rassurer l’opinion publique nationale, ensuite pour apporter du respect à l’autorité de l’État, pour travailler pour le développement de notre football, pourquoi devrais-je continuer à m’attaquer inutilement à lui ? Et aujourd’hui, si monsieur Tombi, de par son magistère, en quelques mois, a fédéré autour de lui une équipe. J’ai envie de dire et moi je le lui disais, je rêve d’un président de la Fédération camerounaise de football qui fédère. Et si monsieur Tombi a suivi à la lettre mes consignes, mes prescriptions, mes recommandations pourquoi voudriez-vous que je continue à lui tourner le dos ?».