Actualités Criminelles of Saturday, 5 August 2017

Source: cameroun-info.net

Torture au Cameroun: l’armée américaine confirme avoir lancé une enquête

L’armée et le Gouvernement camerounais ont toujours réfuté ces allégations L’armée et le Gouvernement camerounais ont toujours réfuté ces allégations

Le rapport de l’ONG, publié en juillet dernier, évoque plus de 100 cas d’arrestations et de torture de civils par les forces de sécurité camerounaises alors qu’ils cherchaient à avoir des renseignements sur le groupe terroriste Boko Haram.

L’armée américaine a officiellement lancé une enquête suite au rapport d’Amnesty International selon lequel ses soldats en service au Cameroun étaient présents dans la base de Salak, où des militaires du BIR auraient détenu et torturé des civils.

Cité dans l’affaire, le commandement américain pour l’Afrique (Africom) a donc décidé de vérifier lesdites accusations. L’enquête a été initiée par le général Thomas Waldhauser, chef du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM).

«Je peux confirmer que, à la demande du commandant de l'AFRICOM, une enquête est menée suite aux allégations de torture au Cameroun», a déclaré le porte-parole de l'armée américaine, Audricia Harris, à CNN vendredi.

Selon le même média, il y aurait environ 300 militaires américains plus des entrepreneurs civils au Cameroun aidant le gouvernement à combattre Boko Haram. Le déploiement ferait partie de la stratégie américaine pour contrer les groupes extrémistes à travers le monde, notamment ceux liés à l’État islamique dont le fief et au Moyen-Orient.

L’armée et le Gouvernement camerounais ont toujours réfuté les allégations contenues dans le rapport d’Amnesty International, arguant que toutes les informations dudit rapport étaient fausses. Pour le colonel Didier Badjeck, il s’agit «d’un ramassis de mensonges grossiers qui ne reflète en rien la réalité du terrain».

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, avait quant à lui déclaré, lors d’une conférence de presse à Yaoundé, que: «Poursuivant dans sa logique protectrice des intérêts terroristes, Amnesty International entreprend de fustiger pour la décourager, la coopération que des armées de pays amis apportent à notre pays», faisant allusion à la demande d’Amnesty faite aux gouvernements occidentaux parmi lesquels les États-Unis, d’enquêter sur des probables liens entre les tortures et leurs armées.