Le rapport final d'une enquête sur les violations présumées des droits de l'homme commises en Gambie pendant les 22 ans de règne d'une main de fer de l'ancien président Yayha Jammeh est remis aujourd'hui au président Adama Barrow.
La publication du rapport avait été retardée parce que certaines sections n'avaient pas été achevées.
Le président dispose d'un mois pour étudier le texte, puis en soumettre des copies à l'Assemblée nationale et au Secrétaire général des Nations-unies et en rendre public un résumé.
Le président devrait également publier une description détaillée de la manière dont le gouvernement prévoit de mettre en œuvre les recommandations du rapport dans les six mois.
Près de 400 témoins ont livré des récits effrayants de tortures, de viols et de disparitions forcées qui auraient été commis par l'État.
Une cinquantaine de migrants ouest-africains auraient également été tués par un escadron de la mort notoire connu sous le nom de Junglers, qui recevait des ordres directs de l'ancien président Jammeh, et il est probable que ce dernier pourrait être recommandé pour des poursuites judiciaires.
Mais à une dizaine de jours de la première élection présidentielle de l'après-Jammeh, il est certain que la justice pour les victimes de violations des droits de l'homme sera l'un des principaux thèmes de la campagne.