• Hamidou était enseignant de sport au lycée de Beka dans la région du Nord
• Ayant passé 10 ans sans salaire ni matricule, il n'avait pas de moyen pour soigner le mal qui le rongeait
• Le mouvement ‘OTS’ à travers un communiqué rend hommage à leur collègue
André Luther Meka estime que les mesures prises par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya peuvent permettre de résoudre cette triste situation qui perdure depuis plusieurs années.
Ce dimanche, dans l’émission Droit de réponse diffusée sur les antennes d’Equinoxe télévision, l’homme politique a indiqué qu’un enseignant n’a pas pour vocation d’être riche. « Le Chef de l’État aime beaucoup les enseignants. Nous devons savoir dans notre mission que nous devons enseigner, éduquer pour que le monde soit plus civilisé. On ne coupe jamais littéralement les enseignements […] S’il est vrai qu’on a besoin un peu de matérialité pour l’exercice de la vertu, il est important de savoir que nous (Les enseignants) n’avons pas vocation à être riches. Nous ne sommes pas des commerçants, nous ne sommes pas des douaniers. L’enseignement c’est le sacerdoce. Nous devons toujours assurer le minimum lorsqu’on est en grève. », a martelé André Luther Meka, sur les antennes d’Equinoxe Tv.
Suite au décès du jeune enseignant Hamidou qui n’a pas perçu de salaire depuis dix ans, André Luther Meka à changer d’avis. « Aux Enseignants du Cameroun… Je viens d’apprendre avec consternation le décès du collègue Hamidou du lycée De Beka qui a fait 10 ans sans salaire. Je présente toutes mes condoléances à la corporation et à sa famille. Par ailleurs, je présente toutes mes excuses à la corporation des enseignants dont mes propos à droit de réponse ont choqué et heurté », a posté le militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Il ajoute que: « Chaque ouvrier mérite un salaire cela est biblique. Avec les résolutions prises par le chef de l’Etat notamment l’octroi immédiat de 2,7 milliards pour un commencement de l’apurement de la dette, et le traitement immédiat de 1000 dossiers, il y’a espoir. D’autres mesures aussi pragmatiques que humanisantes sont en cours. Dans l’espérance que cela pourra apporter du baume au cœur des seigneurs de la craie ».
Et de poursuivre : « Aussi aurais-je une doléance auprès des parties prenantes de sauver l’année scolaire et ne pas prêter le flanc à une année blanche pour que les diplômes du secondaire ne puissent pas être invalidés à l’international. Ce sera une perte énorme pour nous les parents qui investissent à 80% dans la scolarité de nos enfants. Recevez respectueusement toute ma sollicitude ».