• Plusieurs analystes prédisent l’échec d’Eto’o à la Fecafoot
• Ils évoquent leurs raisons
• Eto’o reste serein
Le nouveau président de la fédération camerounaise de football veut aller vite. Depuis sa prise de fonction, Samuel Eto’o a ouvert plusieurs chantiers. La multiplication des projets à la Fecafoot font croire à certains analystes que Samuel Eto’o échouera. Parfait Mbvoum, militant du Social democratic front (Sdf) fait partie de ceux qui prédisent l’échec de Samuel Eto’o.
« Tout le monde sait que Eto’o va échouer mais l’argent, son aura et ses » longs bras » font que tous ferment leurs yeux de manière inconséquent. On n’embrasse pas autant de projet en quelques mois: Terrains dans toutes les régions, chefs traditionnels partout, dons partout, problèmes avec tout le monde : Caf, Fifa, gouvernement. Allergique à la critique. Bon je suis Jaloux aigri pauvre type », a-t-il publié sur sa page Facebook.
Cet avis est partagé par le journaliste Venant Mboua pour qui une simple élection ne saurait rien changer au Cameroun.
« Aucune institution camerounaise ne changera du fait de la victoire électorale d’un citoyen ou d’un groupe de citoyens. Le pays a besoin d’une rupture consensuelle, organisée puis programmée. Nous sommes nombreux à le dire depuis 10 ans au moins. Le pays a l’obligation de se prendre une période de transition au cours de laquelle la rééducation du citoyen sera l’un des chantiers majeurs. La Fecafoot ne peut échapper à ce destin. Je viens en paix ».
Un homme de parole
Engagé pour une gestion saine de la Fecafoot, Samuel Eto’o n’a pas apprécié les sorties Guibaï Gatama réclamant une forme d’équilibre régionale au sein de l’instance dirigeante du football national. Si Eto’o est en colère c’est par ce qu’il voit ses ambitieux projets prendre un coup à cause d’une crise interne. Très exigeant, le président de la Fecafoot est un homme fier qui n’a qu’une parole. Les clivages ethniques qui s’annoncent au sein du comité exécutif pourraient mettre à mal ses projets. Eto’o ne supporterait pas un nouvel échec après l’aventure douloureuse de sa compagnie de téléphonie mobile.
Il veut se donner l’image d’un homme à qui tout réussi même en dehors des pelouses.
« Il n’est donc pas concevable que des dirigeants du football camerounais, ceux-là même qui ont la responsabilité de porter les valeurs de cette discipline, se livrent au jeu malsain de faire le tri des joueurs sur le critère de l’ethnie ou de la région. Ce réflexe détestable porte en lui la destruction de toutes les valeurs du sport. Comment pouvons-nous confondre football et Assemblée nationale ? Chaque région doit-elle revendiquer les siens parmi nos Lions ? A-t-on le droit de s’approprier les exploits de Vincent Aboubakar parce qu’il est issu de la même aire géographique que nous ? », a déclaré Samuel Eto’o à l’ouverture de la session ordinaire du comité exécutif de la Fecafoot tenue le 16 février 2022.
Pour Samuel Eto’o seul le développement du football camerounais compte à ses yeux. Il ne compte pas faire de la place aux débats ethnocentriques.
« Chacun ici a reçu un mandat, non pour défendre une région, un peuple ou une ethnie, mais pour défendre le football. Le définir et l’organiser sur le terrain, pour que le gamin de Maroua, ressente la même émotion que celui de Dschang ou de Sangmelima…c’est sur ce terrain que le peuple camerounais nous attend », a-t-il déclaré