Prévue pour le mois d'octobre 2025, une élection présidentielle anticipée au Cameroun est de plus en plus évoquée. Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), au pouvoir à Yaoundé, a lancé une vaste campagne de mobilisation sur le terrain. La presse s'interroge sur la signification de ces actions : simple coïncidence ou signe précurseur ?

La question de qui gouverne à Yaoundé demeure épineuse et sujette à de nombreuses spéculations. Le silence persistant du Palais présidentiel d’Etoudi est de plus en plus remarqué. En conséquence, l'idée d'une élection présidentielle anticipée gagne du terrain dans le débat politique.

Le journal Réalités Plus, basé à Yaoundé, rapporte que le secrétaire général du Comité Central du RDPC, Jean Nkuté, "rappelle les troupes". Le 21 septembre 2023, des responsables des sections, membres du Bureau politique et du Comité Central du RDPC venus des 10 départements du Centre ont eu des échanges avec le SG. Les discussions sérieuses laissent penser que Jean Nkueté prépare un événement majeur au sein du parti au pouvoir.

Radio France Internationale relaye cette information, notant que Jean Nkuété a entamé une tournée de mobilisation des militants qui le mènera dans les dix délégations permanentes régionales du Comité central du RDPC. Certains observateurs spéculent sur le lancement de la préparation en vue de la prochaine élection présidentielle, voire des législatives et municipales.

Ces développements ont suscité des spéculations sur d'éventuelles agitations au sein du parti RDPC, notamment en ce qui concerne la succession du président Paul Biya. Il est envisagé qu'une série de consultations puisse jeter les bases d'un prochain congrès, douze ans après le dernier. Le congrès étant une prérogative du président Paul Biya, il est possible que la question de sa succession soit abordée lors de ces travaux, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'une présidentielle anticipée.

Par ailleurs, le quotidien Le Messager souligne que le processus de stabilisation de l'Extrême-Nord est en bonne voie. La 4e session du Comité national de pilotage du projet "Facilité régionale de Stabilisation du Bassin du lac Tchad" (RSF), présidée par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), met en avant cette avancée.

En outre, le quotidien EcoNews rapporte une autre nouvelle importante : le ministre de l'Eau et de l'Énergie a lancé la construction de cinq nouveaux forages à Maroua, visant à augmenter la capacité d'approvisionnement en eau potable de la ville de 13 000 mètres cubes par jour. Cette initiative pourrait répondre à la demande croissante en eau des ménages et des industries locales, contribuant ainsi à combler le déficit en eau dans le département du Diamaré.