L’élue du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), Nourane Foster demande l’ouverture d’une enquête sur l’expulsion injustifiée et injustifiable des Bamouns de MEMVELE.

La dépouille d’un natif de Memvelé, dans le Sud natal de Paul Biya, a été retrouvée dans les eaux du barrage le 06 mars dernier. Des accusations ont donc été portées par les populations indigènes sur la forte communauté Bamoun composée principalement de pêcheurs vivant à Memvelé. C’est alors que les natifs de ce village ont décidé de chasser de leur territoire les Bamoun.

La députée Nourane Foster condamne cet acte. L’élue du Pcrn va poster : « J’ai appris avec vive émotion, inquiétude et angoisse, l’expulsion injustifiée et injustifiable des Bamouns de MEMVELE. Je demande aux autorités d’ouvrir immédiatement une enquête et de rétablir sans délai les victimes de cette xénophobie récurrente dans leurs droits. J’adresse ainsi ma solidarité à tous ces ressortissants du Noun chosifiés par certains individus zélés ».

Nourane Foster rejoint ainsi, Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui dans une autre sortie critiquait le silence du gouvernement face à cet acte odieux. En effet, l’homme politique disait que : « Ces actes de xénophobie, devenus récurrents, et très souvent alimentés ou passés en silence par les autorités administratives ou politiques, nous rappellent d’autres cas notamment : Janvier 2008 à Yaoundé lors des émeutes contre la faim où un ministre de la République avait publiquement stigmatisé les communautés de la région de l’Ouest ».

Et de poursuivre : « En 2008 à Akonolinga où une chasse à l’homme avait été lancée par des natifs contre des personnes de la division Menoua dans l’ouest du Cameroun. En avril 2019 à Obala où une chasse à l’homme avait été organisée par certaines communautés indigènes contre les populations du nord du Cameroun. En octobre 2019, où des commerces de plusieurs opérateurs économiques, principalement de l’Ouest et du Nord, ont été saccagés suite à une accusation portée contre la communauté bamoun pour le meurtre d’un conducteur de moto. Cependant, l’enquête ouverte a ensuite établi que l’auteur était un parent de la victime ».