Actualités of Sunday, 3 September 2023

Source: www.camerounweb.com

Très silencieux, comment Biya suivait de loin le coup d'Etat au Gabon

Paul Biya et un de ses ministres Paul Biya et un de ses ministres

Absent lors de la réunion des chefs d'Etats d'Afrique centrale, Biya était pourtant l'un des chef d'Etat les plus informés de tout ce qui se passe au Gabon. Mais le chef de l'Etat camerounais n'a même pas réagi. Même pas un communiqué.

L'opinion nationale et internationale qui attendait la sortie de Biya, devra se contenter du communiqué du ministre de la Communication du Cameroun, René Sadi.

Ce dernier a publié un communiqué dans lequel affirme que les autorités camerounaises condamnent le coup d'Etat et demandent la préservation de l'intégrité physique d'Ali Bongo, de sa femme et de ses enfants.

Et pourtant, Biya suivait tout de loin, informé de chaque évolution de l'affaire, de chaque faits et gestes de la junte qui a déposé son homologue gabonais.

Dans un article, Jeune Afrique écrit ceci: "Des changements remarqués sont survenus au sein de l’armée camerounaise, à peine quelques heures après le coup d’État au Gabon, mercredi 30 août. Voyant son voisin Ali Bongo Ondimba « mis à la retraite » par sa propre garde républicaine, le président Paul Biya – qui suit la situation à Libreville via son directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo – a-t-il décidé de raffermir son emprise sur son appareil militaire afin de sécuriser son propre pouvoir ?"

Selon certains analystes, à coup sûr, ce qui est arrivé à Bongo, va aussi arriver à Paul Biya, sauf s'il a la sagesse de quitter le Cameroun lui et sa famille, avant que le déluge ne tombe sur eux. Mais le fera t-il? Peut-il se targuer d'avoir une confiance absolue en ses militaire, après ce qui est arrivé avec Alpha Condé, Bazoum et Bongo?

On n'en est pas si sûr. Selon le Dr Aristide Mono, ça va arriver à coup sûr au Cameroun, mais Biya n'aura pas la chance d'Ali.

"Les petits opportunistes qui encouragent l'autre dans la bêtise ne lui veulent pas du bien. Il n'aura même pas la chance d'Ali!", écrit l'éditorialiste.