Actualités of Friday, 9 September 2022

Source: www.camerounweb.com

Tradition : voici comment on prépare la fille Bamileke au mariage

Image illustrative Image illustrative

Les Bamilékés sont un peuple d'Afrique centrale, un grand groupe groupe ethnique, vivant dans la région de l'Ouest du Cameroun au « Pays bamiléké », une vaste région de savane des hauts plateaux volcaniques du Grassland. C'est l'un des groupes humains les plus importants du Cameroun. C'est un peuple riche en culture et tradition.
Grâce à son offre culturelle riche, le Pays bamiléké est devenu l'une des principales destinations du tourisme au Cameroun. La rédaction de camerouweb.com vous ballade dans un pan de la tradition Bamileke, liée à la préparation de la fille au mariage.



La fille se forme en compagnie de sa mère qui devient son professeur, sa conseillère et sa confidente. Elle apprend tout ce qu’une femme doit savoir et faire, particulièrement à s’occuper de l’enfant et de la maison. Dès qu’elle peut préparer toute seule des mets comme le « nkwi » et le taro, elle est prête pour le mariage. La préparation de ces mets nécessite l’identification et le dosage de douze condiments dans la calebasse de conservation. Alors elle pourra se marier dès qu’elle aura ses premières menstruations.

Une fille commence à devenir femme quand ses seins commencent à prendre forme. S’ils poussent trop vite alors qu’elle est toute petite de taille, on les masse pour freiner la croissance et lui laisser le temps de grandir un peu. Si elle n’a pas vite grandi en corpulence, on la met dans le « ndjak », sorte de quarantaine pendant laquelle elle ne sort que pour les besoins naturels essentiels. Elle se nourrit et se repose.

Pendant cette période, on l’enduit d’une pâte végétale rouge appelée « ppe » qui nourrit les cellules et accélère la croissance. Cette pâte serait plus efficace que les masques d’argile utilisés par les femmes aujourd’hui pour les visages. Le « ndjak » transforme une fille maigrichonne en une fille potelée et charmante. Ce n’est qu’exceptionnellement qu’une même fille subit deux cures de « ndjak ». Après cette étape, les demandes en mariage commencent à affluer.