Dans un rapport détaillé publié le 30 novembre 2024, Jeune Afrique révèle les mécanismes d'un réseau de trafic d'êtres humains qui a récemment été démantelé dans la région de l'Adamaoua au Cameroun. Cette enquête approfondie met en lumière la vulnérabilité des jeunes confrontés au chômage et aux promesses fallacieuses d'emplois à l'étranger.
Selon les investigations de Jeune Afrique, le réseau criminel opérait sous le couvert d'une fausse multinationale, Bupro-VDR, qui ciblait stratégiquement des demandeurs d'emploi désespérés. La méthode était particulièrement insidieuse : attirer des jeunes de 15 à 34 ans avec des promesses d'embauche alléchantes dans des pays comme le Nigeria, le Ghana, ou même aux États-Unis.
Les chiffres sont édifiants : 57 personnes ont été piégées, dont 19 femmes et 38 hommes. Recrutés principalement via les réseaux sociaux, ces jeunes étaient attirés par la perspective d'un salaire mensuel de 260 euros et de formations professionnelles.